Le Pentagone autorise la reprise des vols de ses Ospreys, immobilisés après un accident mortel

L'immobilisation au sol de l'ensemble des aéronefs Ospreys de l'armée américaine, décidée après un accident mortel en novembre au large du Japon, a pris fin vendredi a annoncé le Pentagone, autorisant la reprise des opérations de vols.

Le commandement de l'aéronavale américaine (Navair) a annoncé dans un communiqué avoir délivré à partir de 12H00 GMT "une autorisation de vol pour le V-22 Osprey, levant ainsi l'immobilisation au sol".

Fin novembre, un appareil Osprey s'était abîmé en mer, au large du sud-ouest du Japon, tuant les huit passagers à bord et précipitant peu après l'immobilisation de ces appareils, déjà impliqués dans une série d'accidents ces dernières années.

"Cette décision fait suite à une approche minutieuse et fondée sur de la collecte de données qui met en priorité la sécurité de nos équipages", a déclaré le commandement, ajoutant que "des modifications dans l'entretien et les procédures ont été mises en oeuvre pour remédier à la défaillance matérielle" à l'origine de l'accident, ce qui permet "une reprise des vols en toute sécurité".

Le commandement des opérations spéciales de l'armée de l'air américaine (Afsoc) a ensuite annoncé "mettre en place un programme en plusieurs étapes" pour s'assurer que "nos équipages, notre équipe de maintenance et nos avions puissent reprendre les opérations de vol".

Cela commence par une formation au sol et sur simulateur, suivie d'un programme de plusieurs mois visant à améliorer la maîtrise des appareils, puis d'un retour à "des profils de mission complets, des exercices multilatéraux, des missions opérationnelles et des déploiements", a déclaré l'Afsoc dans un communiqué.

L'Osprey, un aéronef qui peut décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et voler comme un avion, a été impliqué dans une série d'accidents mortels au fil des années. 

En août, trois militaires américains avaient perdu la vie lors d'un crash en Australie et un autre accident en Norvège, lors d'un entraînement de l'Otan en 2022, avait fait quatre morts.

Les Etats-Unis avaient déjà temporairement cloué au sol au Japon l'Osprey en 2016 après le crash d'un appareil au large d'Okinawa, suscitant la colère de la population locale.