
Lors du lancement de la réactivation du Programme d’iodation du sel. Photo ANI
Le ministère de la Santé publique, en partenariat avec l’Unicef et grâce au financement de l’Agence américaine pour le développement international (USAid), a annoncé la réactivation du Programme global d’iodation du sel dans le but de réduire les troubles résultant de la carence en iode et de préserver le bien-être des enfants.
Ces dernières années, en raison de la crise économique prolongée au Liban et de l’interruption des mécanismes de qualité et de supervision de l’iodation du sel, le Programme d’iodation du sel a décliné, d’où la nécessité pour les organismes publics et privés de le réactiver. Ce procédé est considéré comme la stratégie la plus efficace pour faire face à l’impact de l’insuffisance en iode parmi la population et ainsi combattre ce problème de santé publique.
Le ministre sortant de la Santé, le Dr Firas Abiad, a souligné l’importance de la prévention généralement et rappelé que « la carence en iode peut entraîner de graves complications de santé », d’où la nécessité d’adopter « une stratégie nationale de nutrition qui permettra d’unifier les efforts et les projets sous un même toit pour en tirer le meilleur parti ».
La directrice de la mission de l’USAid au Liban Julie Southfield a déclaré que « les États-Unis sont fiers de soutenir l’Unicef et le ministère de la Santé publique dans les efforts nécessaires pour réactiver le programme d’iodation du sel au Liban. Nous restons déterminés à aider à répondre aux besoins humanitaires du pays et à faire progresser son développement ».
À son tour, le représentant de l’Unicef au Liban Édouard Beigbeder a précisé que « l’Unicef s’est engagé depuis 1995 à soutenir le Liban dans la mise en œuvre du projet global visant à ajouter de l’iode au sel, ce qui pourrait protéger la croissance et le bien-être des enfants (…) Ces dernières années, la crise économique a affecté l’efficacité des procédures de traitement à l’iode au Liban, et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous voulons revitaliser ce projet et le réactiver ».
Quant au Dr Omar Obeid, chef du département de nutrition et des sciences alimentaires à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et coordinateur de l’IGN (Iodine Global Network) au Liban, il a confirmé que « la carence en iode est considérée comme un problème de santé publique dont les effets sont apparus au Liban depuis le début des années 1960. Actuellement, le pays a l’opportunité d’augmenter ses niveaux d’iode, étant donné que la majorité de la production de sel est concentrée dans un petit nombre d’usines ».
Les plus commentés
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Trump s'engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza
Affrontements à la frontière libano-syrienne : nouveau revers pour le Hezbollah ?