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Sport - Football

Perquisition au siège du PSG liée à l’enquête sur le transfert de Neymar

Des soupçons de faveurs fiscales accordées au club parisien entourent le transfert du joueur brésilien vers la capitale française à l’été 2017.

Nasser al-Khelaïfi lors du congrès de l’UEFA à la maison de la Mutualité de Paris, le 8 février 2024. Julien de Rosa/AFP

Le siège du PSG a été perquisitionné mi-février dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de faveur fiscale accordée au club parisien lors du transfert de l’attaquant brésilien Neymar en 2017, un mois après d’autres opérations identiques au ministère de l’Économie.  

Ces perquisitions ont été menées au siège du club parisien par des enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (Oclciff) de la police judiciaire, a précisé à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information du quotidien Le Monde.

Contacté par l’AFP, un porte-parole du PSG a indiqué que le club collaborait « avec toutes les parties dans ce dossier », avec « l’objectif que cessent les fausses informations circulant contre lui ».

Cette enquête sur le transfert de la superstar brésilienne s’inscrit dans une instruction menée depuis septembre 2022 autour des opérations d’influence attribuées à l’ex-directeur de la communication du club, Jean-Martial Ribes, 57 ans.

La justice se demande si l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale (parti d’Emmanuel Macron), Hugues Renson, a tenté d’obtenir du gouvernement des « avantages fiscaux » pour le PSG lors du transfert pour 222 millions d’euros – le plus cher de l’histoire – de la superstar brésilienne dans le club de la capitale.

Mi-janvier, c’est le ministère de l’Économie et des Finances qui avait été perquisitionné dans le cadre de cette enquête. La « police des polices » s’interroge, selon un rapport d’enquête transmis le 21 novembre à la justice et consulté par l’AFP, sur un possible « trafic d’influence » impliquant M. Renson.

« Pas de règle »

D’après ce rapport portant sur dix ans de messages retrouvés dans le téléphone de Jean-Martial Ribes, l’ex-directeur de la communication du club de foot a « sollicité (...) sans équivoque (...) des services » de celui qui a été conseiller de l’ancien président français Jacques Chirac.

En retour, M. Renson (qui travaille désormais pour le groupe d’énergie EDF) a postulé au PSG « à plusieurs reprises » et « bénéficié de nombreuses places à des matches » du club ou d’autres avantages, y compris entre 2017 et 2022 pendant sa députation.

Le 24 juillet 2017, quelques jours avant l’annonce du contrat Neymar-PSG, l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale a affirmé avoir relayé auprès de Gérald Darmanin – aujourd’hui ministre de l’Intérieur mais alors ministre des Comptes publics – un « sujet PSG » qui semble être la fiscalisation du transfert.

À l’époque, le ministre Darmanin s’était publiquement « réjoui des impôts que Neymar (allait) pouvoir payer en France » et avait garanti que ses services allaient analyser de près le montage financier du transfert. Le 3 août, l’accord historique à 222 millions d’euros était conclu et annoncé.

« Au moment du transfert de Neymar, il n’existait pas de règle nous permettant de savoir comment le transfert serait imposé » par le fisc, s’est justifié jeudi auprès de l’AFP une source proche de la direction du club.

Cette même source a ajouté que le club avait « contacté l’administration pour réclamer que le cas soit traité comme pour n’importe quel autre transfert » et dénoncé « une campagne médiatique contre le club qui a commencé un mois avant la Coupe du monde au Qatar en 2022 ».

Le siège du PSG a été perquisitionné mi-février dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de faveur fiscale accordée au club parisien lors du transfert de l’attaquant brésilien Neymar en 2017, un mois après d’autres opérations identiques au ministère de l’Économie.  

Ces perquisitions ont été menées...

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