Neuf députés libanais, principalement issus de la contestation populaire ou indépendants de Saïda et de Jezzine, ont signé un communiqué lundi depuis l’hémicycle, invitant leurs collègues au Parlement à prendre « leurs responsabilités nationales, morales et constitutionnelles » et à les rejoindre massivement pour élire lors de sessions électorales successives, un président capable de tenir les rênes du pays.
Le Liban est sans chef de l’État depuis le départ de Baabda de Michel Aoun, le 31 octobre 2022. Dans leur pétition, les députés évoquent le contexte « de guerre et de chaos », « d’effondrement économique et social », de vide présidentiel depuis octobre 2022, alors que « l’État menace aussi de s’effondrer », selon le texte publié sur le compte X du député Melhem Khalaf.
« Nous appelons tous nos collègues à assumer leurs responsabilités nationales, morales et constitutionnelles devant l'histoire et le peuple, à respecter les dispositions de la Constitution, à se joindre à nous massivement au Parlement afin d’élire le président au cours de sessions successives, quel que soit leur nombre », précise le communiqué.
Les signataires de cette pétition sont les députés Oussama Saad (indépendant sunnite de Saïda), Paula Yacoubian (contestation), Abdel Rahman Bizri (indépendant sunnite de Saïda), Najat Aoun (contestation), Ibrahim Mneimné (contestation), Charbel Massaad (indépendant de Jezzine), Firas Hamdane (contestation), Elias Jaradi (contestation) et Melhem Khalaf (contestation).
La revendication des neuf signataires, qui repose sur l’élection d’un chef de l’État au cours de sessions parlementaires successives jusqu’à l’élection, rejoint celle de 31 autres députés de l’opposition, notamment des Forces libanaises, du parti Kataëb et du Bloc du renouveau (Michel Moawad).
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