Pas d'opération à Rafah sans "plan crédible et réalisable" pour la sécurité de la population, indique Biden à Netanyahu : Jour 128 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi cette couverture en direct des événements liés à la guerre entre Israël et le Hamas.

Nous allons suspendre, pour ce soir, ce suivi. Nous vous retrouverons demain matin.

⚡ Le président américain Joe Biden a déclaré au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'Israël "ne devait pas procéder à une opération militaire à Rafah sans un plan visant à assurer la sécurité des quelque 1 million de personnes qui y sont réfugiées", a indiqué la Maison Blanche citée par Reuters et l'AFP.

L'appel de M. Biden à M. Netanyahu a eu lieu quelques jours après que le dirigeant américain a déclaré à la presse que la riposte d'Israël dans l'enclave palestinienne de Gaza était "excessive". L'entretien a également porté sur les efforts déployés pour obtenir la libération des otages capturés par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre contre Israël.

L'Égypte a également mis en garde contre les "conséquences désastreuses" d'un éventuel assaut militaire israélien sur la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, près de sa frontière. "L'Égypte a appelé à la nécessité d'unir tous les efforts internationaux et régionaux pour empêcher que la ville palestinienne de Rafah ne soit prise pour cible", a ajouté son ministère des affaires étrangères dans un communiqué cité par Reuters.

⚡ L'Égypte "rejette totalement" les déclarations israéliennes sur l'opération militaire prévue à Rafah, ville du sud de Gaza où s'entassent plus d'un million de déplacés palestiniens, rapporte le ministère égyptien des Affaires étrangères cité par Reuters.

"Nous avons ici un environnement assez hostile à l'agence, et il y a eu quelques décisions qui commencent à avoir un impact sur la capacité de l'agence à fonctionner correctement", a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) vendredi, cité par Reuters.

Il a ajouté que l'Unrwa avait été informée par un fournisseur de services de manutention dans le port d'Ashdod qu'il ne pouvait plus continuer à travailler avec l'Unrwa, à la suite de directives des autorités israéliennes. En conséquence, une cargaison en provenance de Turquie, composée de 1 049 conteneurs d'aide comprenant farine, pois chiches, sucre, l'huile de cuisine, suffisamment pour couvrir les besoins de 1,1 million de personnes pendant un mois, a été bloquée dans ledit port, a déclaré M. Lazzarini.

L'Unrwa a informé la Turquie de ce blocage, a-t-il ajouté. Les autorités turques n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat. Un porte-parole du ministère israélien des Finances a déclaré que l'affaire était entre les mains du conseiller juridique du gouvernement, sans plus.

Selon Israël, 12 membres du personnel de l'Unrwa auraient participé à l'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, ce qui a conduit un certain nombre de pays donateurs à suspendre leur financement. L'agence a licencié le personnel accusé d'avoir participé à l'attaque et a lancé une enquête.

La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, se rendra en Israël en milieu de semaine prochaine, a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères cité par Reuters. Lors de ce voyage, elle a indiqué qu'elle prévoyait d'appeler à un cessez-le-feu alors qu'Israël s'apprête à avancer sur Rafah.

Le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé à Doha pour s'entretenir avec l'émir du Qatar, dont le pays a été au cœur des efforts de médiation et accueille des dirigeants politiques du Hamas, "en vue d'obtenir un cessez-le-feu" dans la guerre de Gaza, rapporte Reuters.

Le ministère libanais des Affaires étrangères "condamne fermement les plans israéliens d'invasion de Rafah, poursuivant leur guerre incessante sur Gaza, ainsi que l'exode forcé des Palestiniens".

Dans un communiqué, le palais Bustros "appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre ses responsabilités en adoptant une décision de cessez-le-feu immédiat, d'entrée d'aides humanitaires aux Palestiniens, et jusqu'à la reconnaissance d'un Etat palestinien avec pour capitale Jérusalem-est."

Le président syrien Bachar el-Assad (d) recevant le chef de la diplomatie iranienne, à Damas. Photo SANA

"L'entité sioniste (Israël) et l'Occident sont en difficulté aujourd'hui, et l'Occident est maintenant tenu de sauver cette entité, et l'escalade d'Israël en Palestine, en Syrie et au Liban n'est rien d'autre qu'une tentative de sortir de cette difficulté", a estimé le président syrien Bachar el-Assad, alors qu'il recevait le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian à Damas, rapporte l'agence de presse syrienne SANA.

Il a estimé que la position américaine face à l'agression israélienne en cours sur la bande de Gaza "menace d'étendre le conflit" en continuant à fournir à Israël "des armes létales, en plus des attaques américaines dans diverses parties du Moyen-Orient", a-t-il ajouté. Israël "se prépare à poursuivre ses crimes à Rafah, alors que les institutions internationales compétentes, notamment le Conseil de sécurité de l'ONU, ont été incapables d'arrêter ces massacres", a ajouté le président syrien.

De son côté, M. Abdollahian a déclaré que "la question de Gaza est désormais considérée comme la principale question non seulement au niveau régional mais aussi au niveau international", notant que "la Syrie est en première ligne pour soutenir le peuple palestinien et sa cause".

Le président américain Joe Biden s'entretiendra dimanche avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ont indiqué deux responsables de la Maison-Blanche cités par Reuters.

Il s'agira de la première conversation entre les deux dirigeants depuis que M. Biden a déclaré que la réponse militaire d'Israël à Gaza avait été "excessive". M. Biden, qui passe le week-end chez lui à Wilmington (Delaware), devrait s'entretenir avec M. Netanyahu dimanche matin, a indiqué l'un des responsables.

L'armée israélienne a annoncé avoir attaqué "des cibles du Hezbollah" au Liban, des "infrastructures terroristes" et un "point de lancement" du parti chiite, au niveau de Marwahine (caza de Tyr), indique le porte-parole de l'armée Avichay Adraee sur X.

"L'armée a attaqué un site militaire, un bâtiment militaire et une infrastructure terroriste utilisés par l'organisation (le Hezbollah) à Ramiyé, Yaroun et Chihine", au Liban-Sud, a-t-il ajouté, indiquant également qu'un "objectif suspect" a été ciblé près de Kfar Kila (Marjeyoun).

Le Hezbollah revendique une attaque menée à 16h55 sur une troupe de soldats israéliens sur le mont Nézer, en Israël, mont situé en face de la localité libanaise de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun).

Capture d'écran X/@ThisWeekABC

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'un nombre "suffisant" des 132 otages israéliens encore détenus à Gaza sont encore en vie pour justifier la guerre qu'Israël mène actuellement dans l'enclave.

Interrogé sur le nombre d'otages encore en vie, M. Netanyahu a répondu : "Suffisamment pour justifier le type d'efforts que nous déployons".

"Nous allons faire de notre mieux pour récupérer tous ceux qui sont en vie et les corps des morts", a-t-il déclaré lors de l'interview accordée à l'émission "This Week" de la chaîne ABC citée par Reuters. M. Netanyahu a également déclaré qu'un civil palestinien avait été tué pour chaque combattant du Hamas tué à Gaza.

L’ancien leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a déclaré « être pour l’application de la résolution 1701, à condition que cela se fasse en accord avec le Hezbollah et les autres forces politiques libanaises, par le biais des autorités », dans une interview à la chaîne Russia Today.

Il a par ailleurs appelé à renforcer le rôle de l’armée libanaise au Liban-Sud où les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah sont quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza.

"Le Hezbollah et l’Iran ne veulent pas élargir la guerre, mais il faudra poser la question la question à Israël et ceux qui le soutiennent", a également lancé le leader druze.

M. Joumblatt a en outre estimé que la solution des deux États, un palestinien et un israélien est enterrée "depuis les accords d’Oslo en 1994".

Le mouvement Amal a publié les noms de ses deux membres tués dans l’attaque israélienne sur une maison à Chihine (caza de Tyr, au Liban-Sud).

Il s’agit de Mohammad Rabih el-Masri, né en 2003 et de Hassan Ali Farouk, né en 1996.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche qu'il n'avait pas parlé au président américain Joe Biden depuis que ce dernier avait déclaré, il y a deux jours que la réponse militaire d'Israël au Hamas était "excessive".

Toujours au Liban-Sud, où les évènements se sont accélérés en ce milieu d'après-midi :

* Le Hezbollah a annoncé trois attaques :

- Une première à 15h sur un groupe de soldats israéliens dans le "triangle de Tayhat" en face de la localité libanaise en face  Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun) ; 

- Une seconde à 15h05 pour cibler du matériel d'espionnage sur le site d'Al Abad, en face de Houla (toujours Marjeyoun) ; 

- Une troisième à 15h20 sur le site de Rouaissat al-Alam, entre les collines de Kfarchouba (Hasbaya) et les fermes de Chebaa.

* Des habitants ont indiqué à notre correspondant dans la région qu'un drone israélien avait visé une pharmacie dans la localité de Jibbeïn (Tyr)

* Un porte-parole de l'association des Scouts de la Mission islamique, affiliée au Amal, a confirmé que le personnel embarqué dams les ambulances de la mission et de la Croix-Rouge qui se rendaient sur les lieux de l'attaque à Chihine s'en sont sortis indemnes, après que leur véhicules ont été ciblés par des tirs israéliens.

⚡ L’attaque israélienne sur la localité de Chihine (caza de Tyr, au Liban-Sud non loin de la frontière avec Israël) a détruit une maison pour un bilan de deux morts ainsi que plusieurs blessés selon notre correspondant dans la région.

Les deux personnes tuées appartenaient au mouvement Amal selon une source de ce parti chiite libanais allié du Hezbollah contactée par L’Orient-Le Jour. Avec eux, le nombre de morts parmi les membres du Amal s'élève désormais à 8.

Selon des témoins oculaires, les ambulances de l'association des Scouts de la Mission islamique, affiliée aut Amal, ont échappé de près à des tirs de l’artillerie israélienne alors qu’elle se rendaient sur les lieu de l’impact à Chihine.

La France, vivement préoccupée après les frappes israéliennes intervenues à Rafah (sud de la bande de Gaza), a exhorté dimanche Israël à l'arrêt des combats pour éviter "un désastre".

"Une offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d'une nouvelle dimension et injustifiable", a réagi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Christophe Lemoine. "Afin d'éviter un désastre, nous réitérons notre appel à un arrêt des combats", a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.

Le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) a déclaré sur X il y a une demi-heure que ses forces avaient mené samedi des frappes contre deux navires de surface sans pilote (USV) et trois missiles de croisière antinavires au nord de la ville portuaire de Hodeidah, au Yémen, qui menaçaient les navires dans la région.

"Le CENTCOM a identifié ces engins et missiles dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis et a déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands de la région", a ajouté le communiqué.

Depuis une grosse heure, au Liban-Sud :

Des avions de chasse israéliens ont bombardé les périphéries des localités de Yaroun et Ramiyé, cans le caza de Bint Jbeil, et de Chihine et Marwahine dans celui de Tyr, selon des témoignages d’habitants recueillis par notre correspondant dans la région.

L'artillerie israélienne a aussi bombardé les périphéries de Dhaïra, Jibbeïn et Tayr Harfa, toujours dans le caza de Tyr.

Des ambulances ont été dépêchées sur le lieu de l’attaque à Chihine.

⚡ L'Égypte menace de suspendre son traité de paix avec Israël si des troupes israéliennes sont envoyées à Rafah, ville frontalière densément peuplée de Gaza ont déclaré dimanche deux responsables égyptiens et un diplomate occidental à l'agence américiaine Associated Press.

Ces responsables ont également affirmé que les combats qui s'y déroulent pourraient entraîner la fermeture de la principale voie d'acheminement de l'aide dans le territoire.

Les trois responsables ont confirmé les menaces de l'Égypte, sous couvert d'anonymat car ils n'étaient pas autorisés à informer les journalistes sur les négociations sensibles.

La menace de suspendre les accords de Camp David, pierre angulaire de la stabilité régionale depuis près d'un demi-siècle, a été mise en avant après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l'envoi de troupes à Rafah était nécessaire pour gagner la guerre qui dure depuis quatre mois contre le groupe militant palestinien Hamas.

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, le député Mohammed Raad, a estimé que la popularité d’Israël était "redescendue à son niveau d’il y a 50 ans" et que les "capacités militaires" de l’État hébreu "ne lui permettent pas de déterminer le cours d’une guerre ni d’avoir le contrôle sur son déroulement." Des propos qui ont été relayés par l’Agence nationale d’information.

S’exprimant au cours d’une cérémonie à Kfar Kila (caza de Marjeyoun) en l’honneur d’un combattant du parti chiite tombé au cours des échanges de tirs à la frontière entre le Liban-Sud et Israël, Mohammad Raad a poursuivi en disant qu’Israël "savait" que le Hezbollah lui "faisait mal" et lui causait "de graves difficultés', mais qu’il essaie d'inciter "une partie de ses alliés à participer à l’agression" du Liban.

"Nous sommes toujours capables de défendre notre existence, notre patrie, notre souveraineté et notre sécurité" a encore clamé le député dans son discours, en concluant : "nous ne donnerons de lot de consolation à personne."

Des milliers de Marocains ont de nouveau défilé dimanche à Rabat en soutien au peuple palestinien, appelant à mettre un terme à la normalisation entre le Maroc et Israël et dénonçant un "génocide" dans la bande de Gaza.

"La normalisation est une trahison", "Arrêtez le massacre", pouvait-on lire sur des banderoles brandies devant le Parlement dans le centre de la capitale marocaine, alors que la guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son cinquième mois.

Plus de 10.000 personnes ont défilé sur les principaux axes du centre-ville, dont certaines portaient un immense drapeau palestinien, selon des journalistes de l'AFP.

"On voit 24H sur 24 des bombardements, des enfants tués, près de 30.000 morts et rien ne s'arrête, le génocide continue", a déploré Abdelhakim Ziani, un étudiant en médecine de 25 ans, qui souhaite une rupture des relations entre le Maroc et Israël.

Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza au cours des 96 dernières heures ont tué deux otages israéliens et en ont grièvement blessé huit autres, ont annoncé dimanche les Brigades Al Qassam, l'aile armée du Hamas, sur la chaîne Telegram du groupe, rapporte Reuters.

"Israël porte l'entière responsabilité de la vie des personnes blessées en raison de la poursuite des bombardements", a déclaré le communiqué. 

La guerre entre Israël et le Hamas a ravagé l'économie palestinienne en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, a déclaré dimanche la cheffe du Fonds monétaire international (FMI), ajoutant que seule une "paix durable" améliorerait les perspectives.

"Sur le plan économique, l'impact du conflit a été dévastateur", a affirmé Kristalina Georgieva lors du sommet mondial des gouvernements à Dubaï. Dans la bande de Gaza, ravagée par les opérations militaires israéliennes lancées en représailles à l'attaque du Hamas, l'activité économique a chuté de 80% d'octobre à décembre 2023 par rapport à la même période en 2022, selon la directrice du FMI.

En Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, la baisse a été de 22 %, a-t-elle précisé à l'occasion de l'ouverture du sommet

Selon le New York Times, l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a pendant des années pris au sérieux les allégations d'infiltration du Hamas dans l'organisation, mais que ses efforts pour tenter d'enquêter l'ont expsoé à des "menaces et des intimidations" anonymes.

Le quotidien qui cite des fonctionnaires actuels et anciens de l'agence, ajoute que l'agence a pris le parti de traiter chaque allégation au cas par cas travaillant le plus souvent en privé avec des fonctionnaires du siège de l'ONU à New York. Le rapport ajoute qu'au fil des ans, plusieurs employés dont les liens avec le Hamas ont été prouvés ont été licenciés.

Le NYT fait également état de menaces de mort, allant de courriels à une grenade réelle envoyée dans un complexe de l'UNRWA, en réponse aux efforts entrepris pour lutter contre les allégations d'infiltration.

Au début du mois, Israël a accusé 12 employés de l'UNRWA d'avoir participé à l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. En réaction, plusieurs pays ont suspendu le financement de l'agence. 

Photo diffusée par le bureau de presse du Hezbollah

Le Hezbollah enterre un de ses membres, Mohammad Ali Fayad, à Ansar, dans le caza de Nabatié. Le parti chiite avait annoncé la mort du combattant vendredi dernier.

Au total, 188 membres du parti chiite ont été tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre, selon notre décompte.

⚡ Toute offensive terrestre israélienne à Rafah, à la frontière de Gaza, fera "échouer" les négociations sur l'échange d'otages", a déclaré un haut dirigeant du Hamas, selon la chaîne de télévision Aqsa, dirigée par le Hamas, rapporte Reuters.

L'Organisation maritime internationale (OMI) travaille "sans relâche" pour résoudre la crise de la mer Rouge, qui perturbe gravement le transport mondial de marchandises, a déclaré à l'AFP son directeur Arsenio Dominguez.

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Des avions de chasse aperçus au-dessus de la Békaa ouest. Photo fournie par notre correspodnant dans la région Sarah Abdallah

Des avions de chasse appartenant très probablement à l'armée israélienne ont une fois de plus multiplié les survols au-dessus de l'ensemble du territoire libanais sans y être autorisés.

Les trainées de condensation laissées par ces aéronefs ont été aperçues par nos journalistes et correspondants au-dessus de Beyrouth, mais aussi de Batroun (Liban-Nord), de Faraya (Mont-Liban) ou encore de l'ouest de la Békaa.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé dimanche à exclure Israël de l'ONU, en célébrant le 45e anniversaire de la Révolution islamique, marqué par des rassemblements à Téhéran et dans les grandes villes d'Iran.

Car "ce qui arrive à Gaza aujourd'hui est un crime contre l'Humanité, et les soutiens de ce régime criminel sont les États-Unis et certains pays occidentaux", a-t-il ajouté au cours d'un discours prononcé devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Azadi ("Liberté") dans la capitale en ce jour férié.

⚡ Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un bilan de 28.176 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Il a également fait état d'un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures, et de 67.784 personnes blessées depuis le début de la guerre le 7 octobre.

L'armée israélienne a annoncé avoir lancé une ciblant une cellule de combattants du Hamas à l'ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a rapporté le Haaretz.

Elle a égalent affirmé avoir abbattu un combattant opérant un poste de tir de missiles anti-chars dans la ville et guidé une frappe aérienne sur un autre site du Hamas.

Le Croissant-Rouge palestinien a accusé sur X l'armée israélienne d'entraver la fourniture de matériel médical à l'hôpital Al Amal, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et notamment de bouteilles d'oxygène "pendant plus d'une semaine", ce qui a "entraîné la mort de trois patients."

L'hôpital a été assiégé et attaqué par l'armée israélienne à plusieurs reprises ces derniers jours.

Selon le Haaretz, des membres ds familles des otages et les militants d'une organisation israélienne ,"Constitution from Below", particulièrement active depuis le début de la guerre, ont manifesté dimanche matin devant la Knesset, à Jérusalem, pour protester contre le retard pris dans la signature d'un accord pour la libération des otages.

De nouvelles discussions entre des représentants du Qatar et de l'Egypte, deux des pays médiateurs aux côtés des Etats-Unis, et le Hamas pour tenter de parvenir à un accord de trêve incluant un échange de prisonniers palestiniens et d'otages, ont pris fin vendredi au Caire.

Le ministre égyptien des finances, Mohamed Maait, a déclaré qu'une partie de l'impact sur les recettes du canal de Suez des attaques de navires sur la mer Rouge pourrait être absorbée, grâce à la croissance antérieure qui s'était bien déroulée avant le début des incidents.

M. Maait a déclaré que le gouvernement prévoyait de s'appuyer davantage sur le secteur privé en termes de dépenses de projets, ajoutant : "Si vous regardez (les dépenses de projets), vous verrez qu'il y a un problème : "Si vous regardez les chiffres (des dépenses de projets) pour les sept derniers mois, ils ont chuté de 10 %", a-t-il déclaré à Reuters en marge du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï. 

Le trafic de navigation dans le canal de Suez et la mer Rouge a fortment diminué par rapport à son pic de 2023 dans un contexte d'escalade des tensions dans le sud de la mer Rouge en large de la guerre à Gaza.

Au Liban-Sud, au cours de la dernière heure : 

* L'armée israélienne a bombardé vers 9h30 la périphérie de Kfar Kila (caza de Marjeyoun), selon des témoignages d'habitants recueillis par notre correspondant.

* Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir ciblé et atteint à 9h du matériel d'espionnage israélien sur le site de Rouaissat al-Alam, entre les collines de Kfarchouba (près de la localité éponyme dans le caza de Hasbaya) et les fermes de Chebaa.

Le gouverneur de la Banque d'Israël, Amir Yaron, a déclaré dimanche que l'économie du pays était forte et qu'elle se remettrait de l'impact de la guerre, mais il a appelé le gouvernement à traiter les questions soulevées par Moody's après que l'agence a abaissé la note de crédit souveraine d'Israël.

"Afin de renforcer la confiance des marchés et des agences de notation dans l'économie israélienne, il est important que le gouvernement et la Knesset agissent pour résoudre les problèmes économiques soulevés dans le rapport", a déclaré l'économiste, cité par Reuters

Au Liban-Sud, la nuit et la matinée ont été relativements calmes après les intenses bombardements qui ont fait plusieurs morts samedi.

Selon notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah citant des témoignages d'habitants, l'aviation israélienne a bombardé la périphérie de la localité de Houla (caza de Marjeyoun) vers 4 h du matin. Samedi, cette localité frontalière a été ciblée à plusieurs reprises par l'armé israélienne.

L'ONU et les États-Unis s'inquiètent du sort des civils à Rafah. Le président américain Joe Biden avait haussé le ton jeudi contre Israël, jugeant "excessive" sa "riposte" à l'attaque du 7 octobre.

Pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, une éventuelle offensive de l'armée israélienne à Rafah s'apparenterait à "une catastrophe humanitaire indescriptible".

A quelques kilomètres au nord, à Khan Younès, les combats se concentrent dans l'enceinte de l'hôpital Nasser, le plus grand du sud de Gaza, assiégé par les chars israéliens où se trouvaient encore samedi 300 employés, 450 blessés et 10.000 déplacés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée et l'agence de la sécurité intérieure israéliennes ont par ailleurs affirmé samedi avoir découvert dans la ville de Gaza un tunnel du Hamas sous le quartier général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nous n'avons pas utilisé ce bâtiment depuis que nous l'avons quitté et nous n'avons connaissance d'aucune activité qui aurait pu s'y dérouler", a écrit sur X le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, ajoutant que les accusations d'Israël "méritent une enquête indépendante".

Le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, a demandé la "prompte démission" de Philippe Lazzarini, tout comme l'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan.

Des personnes se rassemblent autour de la carcasse d'un véhicule de police détruit lors d'un bombardement israélien à Rafah. Saïd KHATIB/AFP

L'opération israélienne suscite l'inquiétude à l'étranger et notamment en Arabie saoudite, dont la diplomatie a prévenu samedi "des répercussions très graves" sur la population civile d'un assaut contre Rafah.

"La violation continue du droit international et du droit humanitaire international confirme la nécessité d'une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher Israël de provoquer une catastrophe humanitaire", ajoute le communiqué de Riyad.

Samedi, de nouvelles frappes israéliennes ont visé Rafah, tuant cinq policiers, selon des sources de sécurité palestiniennes. Les forces israéliennes ont indiqué que deux hauts responsables militaires du mouvement islamiste palestinien avaient été tués dans l'une de ces frappes.

La situation à Gaza ce matin :

La menace d'une offensive israélienne persiste dimanche contre Rafah, ville du sud de la bande de l'enclave où le Hamas redoute "des dizaines de milliers de morts" parmi la population civile.

Plus de 1,3 million de Palestiniens vivent à Rafah selon l'ONU, dont une grande majorité des civils ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois entre Israël et le Hamas. Benjamin Netanyahu y a ordonné mercredi la préparation d'une opération militaire.

"La victoire est à portée de main. Nous allons le faire. Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion", a déclaré M. Netanyahu dans un entretien à la chaîne ABC News qui sera diffusé dimanche et dont des extraits ont été diffusés samedi soir.

"Nous allons le faire tout en assurant un passage sécurisé à la population civile pour qu'elle puisse quitter" les lieux, a-t-il ajouté.

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 128e jour de guerre à Gaza, dans lequel nous continuons de couvrir les combats dans l'enclave palestinienne, bombardée sans relâche par Israël, en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.