L'assaillant qui a blessé trois personnes dans une gare à Paris présenté à un juge d'instruction

Le ressortissant malien de 32 ans qui a blessé trois personnes au couteau samedi dans une gare à Paris, va être présenté mardi à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen (inculpation), a indiqué le parquet de Paris.

Mis en cause dans cette enquête ouverte pour tentative d'assassinats, l'homme était en garde à vue depuis samedi, après une interruption de près de 24 heures entre samedi et dimanche en raison d'un passage à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. 

Les premiers éléments de l'enquête ont mené jusqu'à un compte TikTok ouvert au nom de l'assaillant, sur lequel on voit un homme noir à lunettes, barbu, cheveux ras exprimant notamment son ressentiment à l'égard de la France et faisant référence à l'intervention militaire française au Mali. Sur l'une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, l'auteur du compte écrit: "R.I.P. (repose en paix, NDLR) dans trois mois, qu'Allah m'accueille dans son paradis".

Parmi les blessés, le pronostic vital d'un homme de 66 ans était "toujours engagé" lundi après-midi d'après le parquet. Le suspect lui a porté un coup de couteau à l'abdomen et deux coups de marteau à la tête, peu après 7H30 (06H30 GMT) samedi, selon une source policière. L'agression a eu lieu à la gare de Lyon, une des plus importantes gares ferroviaires du centre de la capitale française.

Deux autres hommes, nés en octobre 1966 et février 2000, ont aussi été blessés par "des coups en s'interposant", avait précisé lundi le parquet. Le ministère public a aussi évoqué deux autres victimes: "une femme née en février 1999, qui était derrière le mis en cause lorsqu’il a mis feu à son sac, et après qui il a couru" ainsi qu'"un homme né en juin 1979, agent de sécurité, qui est également intervenu".

L'assaillant, de nationalité malienne, était "en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable", selon les documents d'identité trouvés en sa possession, avait précisé samedi le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Ce titre lui permettait de voyager en France en toute légalité. Selon les carabiniers italiens, le suspect a vécu jusqu'à 2021 dans un centre d’accueil géré par l’association catholique Agathon dans le village de Montalto Dora, au nord de Turin. Inconnu des services de police français comme italiens, "il était suivi pour des problèmes psychiatriques mais il n’a jamais manifesté de tendances violentes", ont-ils précisé à l'AFP.