Le Hamas exige la libération de Marwan Barghouti par Israël, et ne fera « aucune concession »

Oussama Hamdane, un haut dirigeant du Hamas basé à Beyrouth, a affirmé vendredi à la chaîne LBCI que « les plus importants prisonniers palestiniens » qu'Israël doit libérer sont Marwan Barghouti, leader populaire du Fateh, ainsi que le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Ahmad Saadat.

« Les plus importants prisonniers palestiniens à libérer sont ceux condamnés à perpétuité pour avoir commis ou mené des actes de résistance, quelle que soit leur allégeance », a détaillé le responsable palestinien.

Cette prise de parole intervient alors que le Hamas a donné une « première confirmation positive » à une proposition de pause humanitaire dans la guerre avec Israël et à un échange d'otages et de prisonniers palestiniens, annoncée jeudi par le Qatar. Un nouvel accord en ce sens est actuellement à l'étude, sur la base d'une proposition émise à l'issue d'une réunion en France le week-end dernier entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens.

Éclairage

Marwan Barghouti, possible recours de l’après-guerre à Gaza ?

Alors que les observateurs esquissent plusieurs scénarios possibles pour l’après-guerre à Gaza, de nombreux ressortissants et humanitaires palestiniens appellent régulièrement Israël à libérer Marwan Barghouti. Ce célèbre détenu, emprisonné depuis 2002, est présenté comme l’un des recours possibles à même de recréer une nouvelle légitimité palestinienne et prendre la tête d’un potentiel gouvernement qui gérerait les territoires occupés et la bande de Gaza.

« Nous espérons que tous les prisonniers seront libérés », a poursuivi Oussama Hamdane selon la LBCI, qui a assuré en outre « qu'aucune concession ne sera faite » sur le sujet des prisonniers détenus par l'Etat hébreu. « Le côté israélien reste déterminé à poursuivre son opération militaire à Gaza », a-t-il ajouté, rappelant d'autres revendications du Hamas : « Mettre fin au blocus de la bande de Gaza, la mise en place d'un cessez-le-feu total et d'obligations pour la reconstruction » de l'enclave palestinienne. « Nous sommes attachés au lien politique qui existe entre Gaza et la Cisjordanie occupée, et nous n'accepterons aucune ingérence israélienne dans la conduite des affaires en Palestine », a-t-il conclu.