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Dernières Infos - Crise au Liban

Levée de boucliers syndicale contre une nouvelle taxe du budget 2024

L'Association des sociétés importatrices de pétrole (APIC) au Liban a annoncé une grève en raison de cette même taxe imposée à des sociétés ayant bénéficié de subventions de la Banque du Liban (BDL)

Levée de boucliers syndicale contre une nouvelle taxe du budget 2024

Un centre de remplissage d’hydrocarbures à Amchit (Jbeil). Photo P.H.B.

Les importateurs de médicaments au Liban ont averti mercredi qu'une nouvelle taxe figurant dans la Loi de finances 2024 augmenterait considérablement leurs contributions, « porterait inévitablement un coup dur à l’ensemble du secteur pharmaceutique » et présenterait dès lors une « menace pour la santé des citoyens ».

Cet avertissement intervient alors que l'Association des sociétés importatrices de pétrole (APIC) au Liban a annoncé une grève en raison de cette même taxe imposée à des sociétés ayant bénéficié de subventions de la Banque du Liban (BDL) dans le sillage de la crise économique et financière nationale qui a commencé en 2019.

Le syndicat des importateurs de produits alimentaires a, lui, exprimé sa désapprobation quant à cet article de loi, qualifiant la taxe d’« injuste » touchant « tout le monde », y compris « les entreprises qui avaient respecté de manière transparente » le mécanisme mis en place pour la réception et la gestion du système de subventions. Cet argument est repris par les organismes économiques, qui ont également dénoncé « l’improvisation et le populisme » caractérisant les décisions prises par les responsables libanais par le passé et qui ont entraîné le pays à « sa ruine ».

Face à cette levée de boucliers syndicaux, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a reçu mercredi au Grand sérail le gouverneur par intérim de la BDL, Wassim Manssouri. Pour sa part, le député Ibrahim Kanaan, président de la commission des Finances et du Budget qui a soumis le projet de budget au Parlement, a souligné qu’il fallait d’abord «traiter les maux du pays», que le budget « ne pourrait résoudre à lui seul », énumérant entre autres la nécessité d’effectuer « un audit des actifs des banques et de restructurer les secteurs bancaire et public ».

Les importateurs de médicaments au Liban ont averti mercredi qu'une nouvelle taxe figurant dans la Loi de finances 2024 augmenterait considérablement leurs contributions, « porterait inévitablement un coup dur à l’ensemble du secteur pharmaceutique » et présenterait dès lors une « menace pour la santé des citoyens ».Cet avertissement intervient alors que l'Association des sociétés...