Samy Gemayel à l’opposition : C’est le moment ou jamais de former un front élargi

Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a réitéré mardi son appel à la formation d’un large front d’opposition face au Hezbollah. Lors d’un point de presse tenu à l’issue d’un meeting partisan à Bickfaya, fief des Gemayel, le député du Metn s’est adressé à (ses) « amis et alliés au sein du camp de l’opposition en ces termes : « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’unifier nos efforts et former un large front d’opposition pour recouvrer le pays. » « N’ayez pas peur. C’est le moment ou jamais, parce que le Liban est notre cause d’abord », a-t-il ajouté.

Samy Gemayel a dans ce cadre tiré à boulets rouges sur le Hezbollah l’accusant une nouvelle fois de kidnapper le pays et le mener vers une guerre face à Israël. « Nous refusons que le Hezbollah décide de l’avenir des Libanais et entraîne le pays dans une guerre destructrice », a-t-il affirmé, avant de poursuivre : « Nous n’accorderons pas de feu vert au Hezb au Liban, alors qu’il assurera la sécurité d’Israël. » Une façon pour le leader chrétien de rejeter tout compromis entre l’élection du candidat du Hezbollah, Sleiman Frangié, à la tête de l’État en contrepartie d’un retour au calme à la frontière sud où le parti chiite a érigé un front de soutien au Hamas palestinien depuis le 8 octobre dernier.

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Samy Gemayel a par ailleurs réagi à la campagne de diffamation dont il fait l’objet depuis plusieurs jours de la part d’armées électroniques proches du parti de Hassan Nasrallah. « Habib Chartouni est un vaurien », a-t-il tonné, en référence au membre du Parti syrien national social condamné par contumace à la peine de mort pour avoir assassiné Bachir Gemayel, ancien président de la République élu, tué en septembre 1982. Un meurtre dont ont rappelé plusieurs internautes dans le cadre de la campagne contre M. Gemayel. Ce dernier s’est attiré les foudres du PSNS qui, dans un communiqué publié mercredi, a pris fait et cause pour Chartouni, poussant le département média des Kataëb à en demander la « dissolution immédiate ».