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Une ministre au centre d'une première crise pour le tout nouveau gouvernement


Le Premier ministre français Gabriel Attal et la ministre de l'Education, des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudéa-Castera, lors d'une visite au Collège Saint-Exupéry d'Andresy, dans le nord-ouest de Paris, le 12 janvier 2024. Photo Alain Jocard/Pool via REUTERS

Les oppositions ont réclamé lundi la démission d'une ministre française accusée de « mensonges » sur la scolarisation de ses enfants, ouvrant une première crise pour le tout nouveau gouvernement.

Nommée la semaine dernière à l'Education dans l'équipe dirigée par Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castera, également en charge des Sports et des Jeux olympiques de Paris 2024, avait aussitôt dû se justifier de l'inscription de ses fils dans une prestigieuse école privée parisienne. La faute à « des paquets d'heures pas sérieusement remplacées » dans l'enseignement public, a-t-elle expliqué, en exprimant sa « frustration » et affirmant en avoir « eu marre, comme des centaines de milliers de familles ».

Des propos mal reçus par les syndicats d'enseignants, certains les qualifiant de « lunaires » et faisant notamment valoir que la ministre était nommée pour résoudre les problèmes du monde éducatif, pas s'en prévaloir.

Une explication de surcroît inexacte, selon le journal Libération lundi, qui explique ce choix du privé par une volonté de faire sauter une classe à l'aîné de la fratrie.

« Un mensonge qui la disqualifie », a estimé sur franceinfo le coordinateur de la France insoumise (LFI, gauche radicale), Manuel Bompard.
« Les jours passent et les mensonges s'accumulent », a aussi réagi le patron du Parti communiste Fabien Roussel dans un message sur X, ajoutant qu' »il est temps de démissionner ». Tout comme la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a écrit sur le même réseau social : « Il faut partir maintenant Madame ».
A l'autre bout de l'échiquier politique, le député Rassemblement national (extrême droite) Julien Odoul s'est également lâché sur ces « ministres qui mentent allègrement comme Amélie Oudéa-Castéra », jugeant qu'elle est déjà « discréditée » et « qu'elle devrait partir ».

Interrogée, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a botté en touche sur France Inter : « Je ne sais pas si elle a menti, je dis simplement qu'elle a expliqué pourquoi son fils a été scolarisé dans le privé ».

La ministre, en visite lundi matin dans une école publique de Paris sans y faire de commentaires, n'avait pas encore réagi aux dernières révélations la concernant.

Mme Oudéa-Castéra avait déjà tenté samedi de rassurer les enseignants du secteur public, en affirmant qu'elle serait « toujours à leur côté ».

La nomination de cette ministre des Sports à un ministère élargi comprenant l'Education, la Jeunesse, les Sports et les JO de Paris 2024 avait déjà fait craindre à certains syndicalistes qu'elle soit une « ministre à mi-temps » pour s'occuper de l'enseignement.

Les oppositions ont réclamé lundi la démission d'une ministre française accusée de « mensonges » sur la scolarisation de ses enfants, ouvrant une première crise pour le tout nouveau gouvernement.Nommée la semaine dernière à l'Education dans l'équipe dirigée par Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castera, également en charge des Sports et des Jeux olympiques de Paris...