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Agenda - Hommage

Pour le quarantième d’Alexandre Aouad

On s’enfonçait dans l’hiver comme dans une voie irréversible. À l’aube, nulle lueur n’annonçait plus le jour. Le monde semblait sombrer dans la fadeur et la grisaille. Un jeune est mort. Âgé de 29 ans, avec de grands yeux noirs qui lui mangeaient le visage, auréolé de mèches rebelles. Le teint était plus mat, le corps plus mince que d’habitude, mais les traits sereins, par la lucarne ouverte de son blanc cercueil, Alexandre a pris son envol.

Car il est l’agneau qui enlève les péchés du monde. Par amour pour les siens, il a tout absorbé. Clairvoyant et doté d’une rare sensibilité, s’excusant de tout le mal présent autour de lui, il s’est offert en sacrifice pour sauver son prochain.

« Joyeux Noël », a dit le prêtre.

Dans le corps chétif d’Alexandre rendu à la terre, sous les yeux éperdus de ses parents, une lueur d’espoir pour les générations à venir.

On s’enfonçait dans l’hiver comme dans une voie irréversible. À l’aube, nulle lueur n’annonçait plus le jour. Le monde semblait sombrer dans la fadeur et la grisaille. Un jeune est mort. Âgé de 29 ans, avec de grands yeux noirs qui lui mangeaient le visage, auréolé de mèches rebelles. Le teint était plus mat, le corps plus mince que d’habitude, mais les traits...