Six jours après avoir fêté ses 20 ans, Victor Wembanyama est devenu le 5e plus jeune joueur de l'histoire de la NBA à réussir un triple-double, aidant les Spurs à dominer les Pistons à Detroit, mercredi (130-108).
Le prodige français a compilé 16 points, 12 rebonds et 10 passes en seulement 21 minutes, lui dont le temps de jeu est réduit depuis une alerte à une cheville en décembre.
Il est ainsi devenu le 5e plus jeune joueur de l'histoire de la NBA à valider un triple-double (plus de 10 unités dans trois domaines statistiques), derrière Josh Giddey, LaMelo Ball, Markelle Fultz et Luka Doncic, tous auteurs de cette performance à 19 ans.
Le n° 1 de la dernière draft, à l'agilité unique pour sa taille (2,24 m), aura même légèrement devancé sur ce point le « King » LeBron James, auteur d'un premier triple-double à 20 ans et 20 jours, mais lors de sa deuxième saison dans la ligue.
« Très bon passeur »
Wembanyama continue ainsi à combler les immenses attentes qui entouraient ses débuts en NBA, lui dont les statistiques individuelles sont à l'opposé des résultats moribonds de son équipe.
Seule franchise aux résultats inférieurs cette saison, Detroit, privé de son meilleur élément Cade Cunningham, aura été le punching-ball parfait pour le Français, qui a attaqué le match à fond (6 points, 5 rebonds, 4 passes lors du premier quart-temps).
Habitué des rencontres à plus de 10 points et 10 rebonds, « Wemby » a également étalé mercredi ses qualités de passeur. Il a notamment servi un coéquipier d'un ballon glissé entre les jambes d'un adversaire, ou encore envoyé une magnifique passe laser à une main depuis son camp pour trouver Jeremy Sochan sous le panier adverse.
« Ma passe préférée a été celle entre les jambes, a souri le surdoué en conférence de presse. On a essayé différentes choses depuis le début de saison, aujourd'hui on a réussi à jouer ensemble et à faire les bons choix. »
Le triple-double, « c'est le genre de chose que je voulais accomplir en tant que joueur », a-t-il ajouté.
« C'est un très bon passeur, c'en était déjà un avant ce triple-double, a salué de son côté son entraîneur Gregg Popovich. On s'est concentré sur lui en attaque pendant ses minutes. On apprend comment il aime recevoir le ballon, où est-ce qu'il se sent le plus à l'aise. Les autres apprennent comment se déplacer autour de lui. »
Rapidement devant, les Spurs se sont progressivement détachés et n'ont jamais tremblé sur le parquet des Pistons pour décrocher leur 6e succès (30 défaites), restant bons derniers à l'ouest. Vendredi, ils recevront Charlotte, autre équipe de bas de tableau, pour confirmer.
Boston survit aux Wolves
Loin de ce duel de mauvais élèves, les deux leaders de conférence Minnesota (Ouest) et Boston (Est) ont offert une superbe rencontre sur le parquet des Celtics. Boston, sans son pivot letton Kristaps Porzingis (genou droit), s'est surpassé après prolongation (127-120) pour rester invaincu cette saison dans son TD Garden (18 succès).
Mais les Timberwolves ont longtemps fait trembler les locaux et, bien que privés de leur meneur Mike Conley et de leur pivot français Rudy Gobert (hanche), ils ont cru plusieurs fois tenir la victoire en main. Alors qu'ils possédaient 9 points d'avance à 3 minutes du terme, un run de Jayson Tatum a permis aux C's de prendre l'avantage, avant qu'Edwards n'arrache la prolongation.
La scénario s'est répété lors des 5 minutes supplémentaires, avec une petite avance pour les Wolves avant que Tatum, intenable, n'inscrive les 9 derniers points de la partie pour un total personnel de 45 points, confirmant son statut de sérieux prétendant au titre de MVP.
À San Francisco, les Warriors ont été humiliés par La Nouvelle-Orléans 141 à 105, subissant leur plus large défaite à domicile sous la direction de Steve Kerr, en place depuis 2014. Les « Dubs » ne sont que 12e de la conférence Ouest (17 victoires-20 défaites), hors des places qualificatives pour les play-offs.
Le prodige français a compilé 16 points, 12 rebonds et 10 passes en seulement 21 minutes, lui dont le temps de jeu est réduit depuis...