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Agenda - Hommage

Madeleine Helou, une âme profondément libanaise


Ceux qui l’ont connue se souviendront de son intelligence tout en finesse, de sa gentillesse, de son raffinement et de sa grande culture. Constamment à l’écoute de l’autre, elle était toujours prête à concilier les points de vue, même les plus divergents, pour en tirer le meilleur.

Madeleine Helou était la fille de Michel Chiha (fondateur du journal Le Jour qui fusionnera avec L’Orient pour devenir L’Orient-Le Jour) et de Marguerite Pharaon, et l’épouse de Pierre Helou. Elle a baigné dans un environnement de penseurs et de politiciens qui voulaient construire le Liban du dialogue et du vivre-ensemble. C’est chez elle, à Baabda, dans cette belle demeure qui lui ressemble tant, conçue par l’ami de la famille, l’architecte Henri Eddé, que l’on se retrouvait pour discuter littérature, politique, voyages, musique, arts, et refaire le monde, entre sa bibliothèque, le salon, le jardin… Un vrai havre de douceur et de paix.

C’est là aussi que se déroulaient les réunions de la Fondation Michel Chiha avec des collaboratrices engagées comme ses deux nièces Claude et Isabelle Doumet, Fifi Abou Dib, Claude Asfar et les membres actifs de la fondation.

Vice-présidente du Festival international de Baalbeck, Madeleine Helou y a laissé son empreinte. C’est elle qui a sollicité des talents comme Dave Corm, Halim Fayad, Béchara Mouzannar, Philippe Aractingi pour développer la communication et l’image du festival le plus emblématique du Liban, restant également à l’écoute de son ami Wagih Ghoussoub, qui a occupé le poste de directeur du festival avant la guerre de 1975.

Avec son enthousiasme, elle nous entraînait dans son sillage. Grâce à ces réalisations, elle a collaboré à sauvegarder la mémoire des institutions auxquelles elle se consacrait, apportant de précieux conseils tout en étant soucieuse d’assurer la relève. Pour ses trois enfants, Michèle, Henri et Philippe Helou et leurs conjoints, elle était un point d’ancrage, et pour tous ses petits-enfants une incroyable conteuse d’histoires.

Madeleine Helou n’a pas été épargnée par l’explosion du 4 août et sa manière de lutter contre ses blessures fut un exemple de résistance. Elle nous a quittés ce 9 janvier, et son nom restera à jamais lié à une certaine époque du Liban et à un engagement indéfectible en faveur de la culture et de la protection du patrimoine de notre pays.

Comme elle, toute sa famille est investie de ce même engagement et le perpétue avec détermination.

Ceux qui l’ont connue se souviendront de son intelligence tout en finesse, de sa gentillesse, de son raffinement et de sa grande culture. Constamment à l’écoute de l’autre, elle était toujours prête à concilier les points de vue, même les plus divergents, pour en tirer le meilleur. Madeleine Helou était la fille de Michel Chiha (fondateur du journal Le Jour qui fusionnera avec...