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Sport - Football

Le transfert de Neymar au PSG dans le collimateur de la justice française

D’après plusieurs médias français, la justice soupçonnerait la hiérarchie du PSG d’avoir réclamé des faveurs fiscales pour finaliser le transfert de la star brésilienne à Paris, en 2017.

Neymar lors de sa présentation officielle après son transfert au PSG à l'été 2017, moyennant 222 millions d'euros. Photo d'archives AFP

Les révélations sur le transfert de Neymar au Paris Saint-Germain se poursuivent de jour en jour. Selon plusieurs médias français, plusieurs membres de la direction du club de la capitale auraient sollicité l'aide des services fiscaux de l'État français pour bénéficier d'exonérations sur les 222 millions d'euros (242 millions de dollars) dépensés pour boucler l'arrivée de la star brésilienne en provenance du FC Barcelone à l'été 2017.

Dans un article publié ce mardi 2 janvier, le quotidien Libération faisait part du contenu d'un rapport de neuf pages de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), remis à des juges d’instruction parisiens le 21 novembre dernier. Ce document confidentiel arrivé dans les mains de la justice française ferait état d'irrégularités concernant le paiement de la clause libératoire du Brésilien, dont le transfert vers la capitale française demeure jusqu'à ce jour le plus cher de l'histoire du football.

Plusieurs macronistes dans le viseur de la justice

Parmi les noms examinés par la justice, se trouvent Hugues Renson, ancien député et ex-vice-président macroniste de l'Assemblée nationale, mais aussi un certain Gérald Darmanin, alors fraîchement nommé ministre des Comptes publics, soupçonnés d'avoir œuvré pour accorder des « avantages fiscaux » au PSG pour réduire la facture au Trésor public liée au transfert.

Dans un rapport d'enquête transmis le 21 novembre à un magistrat instructeur, consulté mercredi par l'AFP, l'IGPN s'interroge sur un possible « trafic d'influence » qui impliquerait Hugues Renson et l'ancien directeur de la communication du PSG, Jean-Martial Ribes.

D'après ce rapport portant sur dix ans de messages avec le député de Paris (2017-2022) retrouvés dans le téléphone de Jean-Martial Ribes, déjà au centre de cette enquête parisienne depuis septembre 2022, il est indiqué que M. Ribes a « sollicité (...) sans équivoque (...) des services » de celui qui a été conseiller de Jacques Chirac à l'Élysée.

En retour, celui qui travaille désormais pour EDF a postulé au PSG « à plusieurs reprises », et « bénéficié de nombreuses places à des matches » du club ou d'autres avantages, y compris entre 2017 et 2022 pendant sa députation. Le rapport détaille ainsi les messages de M. Renson revendiquant auprès de M. Ribes des démarches sur plusieurs jours en juillet 2017, notamment auprès de Gérald Darmanin, autour de la fiscalisation de la fameuse clause libératoire payée par le PSG pour obtenir du FC Barcelone le transfert de la star brésilienne Neymar.

D'après le rapport, M. Renson a tenu informé en temps réel M. Ribes des positions des autorités sur le sujet et l'a rencontré à plusieurs reprises, parfois en compagnie du patron qatari du PSG Nasser al-Khelaïfi, ou a reçu des mémos « confidentiels » de sa part. Des démarches auxquelles auraient contribué Gérald Darmanin et son directeur de cabinet afin d'aider le PSG à ne pas payer plusieurs dizaines de millions d’euros de taxes sur ce transfert contre la jurisprudence de sa propre administration.

L'enquête sur les conditions de fiscalisation de cette clause libératoire géante et sur l'intervention éventuelle de M. Renson dans cette discussion débute à peine. 

« On ne sait pas ce qui a été fait in fine » fiscalement, relève une source proche du dossier citée par l'AFP. Selon une source proche des négociations, il n'y a « rien de mal à ce qu'une entreprise s'adresse à un gouvernement pour discuter du traitement fiscal d'une transaction importante ».

Sollicités mercredi, ni M. Renson, ni le PSG, ni le cabinet de M. Darmanin, ni celui de l'actuel ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, ni l'avocat de M. Ribes, n'ont réagi. M. Ribes, 57 ans, a déjà été mis en examen le 1er décembre pour une kyrielle d'infractions dont le trafic d'influence qui aurait impliqué M. Renson.


Les révélations sur le transfert de Neymar au Paris Saint-Germain se poursuivent de jour en jour. Selon plusieurs médias français, plusieurs membres de la direction du club de la capitale auraient sollicité l'aide des services fiscaux de l'État français pour bénéficier d'exonérations sur les 222 millions d'euros (242 millions de dollars) dépensés pour...

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