Attaque contre une juge à Las Vegas: le suspect refuse de se présenter au tribunal

Dans un geste de défiance, Deobra Redden, accusé d'avoir agressé une juge de Las Vegas en pleine audience, s'est retranché en refusant de comparaître en justice jeudi. Cet incident surprenant est rapporté par les médias américains et suscite une onde de choc dans l’opinion publique.

L'agression s'était produite mercredi lorsque Redden a violemment réagi après avoir compris que la juge Mary Kay Holthus était sur le point de le condamner à une peine de prison pour coups et blessures. La scène, qui a été capturée par les caméras de surveillance de la salle d'audience, montre Redden, âgé de 30 ans, en train d'attaquer la magistrate, avant d'être difficilement maîtrisé par les forces de sécurité et les membres du personnel du tribunal.

Le drame survient après que l'avocat de la défense ait plaidé pour une peine avec sursis et mise à l'épreuve, demande rejetée par la juge qui a fait référence au passé judiciaire chargé de Redden, incluant des condamnations pour violences conjugales. Redden a réagi aux mots de la juge par des insultes suivies de l'assaut.

Initialement programmée jeudi, la comparution de Redden après l'incident a été entravée par son refus de quitter sa cellule, d'après le Las Vegas Review Journal. La cour a donc prévu une autre audience mardi. Ces informations ont été confirmées par la chaîne télévisée locale KSNV.

La juge Holthus a été légèrement blessée mais n'a pas nécessité d’hospitalisation. Un agent de sécurité, en revanche, emmené à l'hôpital suite à cette altercation, est désormais en état stable, d'après une porte-parole du tribunal du comté de Clark.

L'incident souligne une tendance inquiétante aux États-Unis où, bien que les attaques directes contre les juges soient rares, les menaces à leur encontre sont en hausse. Le U.S. Marshals Service a recensé une augmentation significative de ces menaces, passant de 926 cas en 2015 à 1.362 en 2022, avec un pic à 4.511 en 2021.

Cette affaire vient rappeler les risques encourus par les officiels de justice dans l'exercice de leurs fonctions et a engendré un débat sur la sécurité dans les salles d'audiences à travers le pays.