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De nombreux dirigeants européens attendus vendredi à l'hommage à Jacques Delors

Martine Aubry, adjointe au maire de Lille, écoute son père Jacques Delors, ancien ministre des Finances, ancien président du Comité européen, pendant le match de football entre Lille et Lens à Lille, le 31 mai 1995. photo AFP

De nombreux dirigeants européens, dont le nationaliste hongrois Viktor Orban, sont attendus vendredi à l'hommage à Jacques Delors présidé par Emmanuel Macron, qui saluera la mémoire d'un "architecte de l'Europe unie" sans lequel la France serait "moins maîtresse de son destin".

L'hommage national dans la cour des Invalides à Paris connaîtra une "innovation" liée à la dimension continentale de l'ex-président de la Commission européenne, décédé le 27 décembre à 98 ans: après l'éloge funèbre du chef de l'Etat, la sonnerie aux morts et la Marseillaise, retentira l'Ode à la joie, l'hymne européen, interprété par l'orchestre de la Garde républicaine, a annoncé jeudi l'Elysée.

Selon son entourage, Emmanuel Macron célèbrera le rôle joué par Jacques Delors dans la politique française, de son cheminement avec le gaulliste social Jacques Chaban-Delmas à la fin des années 1960 à son influence pour que la France reste dans l'Europe en 1983 en tant que ministre de l'Economie du président socialiste François Mitterrand.

Le président de la République devrait dire que "la France ne serait pas restée une puissance souveraine dans l'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui sans Jacques Delors", a expliqué un conseiller à des journalistes.

Dans ses voeux aux Français du 31 décembre, il a invoqué son "héritage" pour appeler à faire en 2024 le "choix décisif" d'une "Europe plus forte, plus souveraine".

Même s'il ne s'agit pas de transformer cet hommage en tribune de campagne, le discours d'Emmanuel Macron, qui se pose régulièrement en chef de file des "progressistes" pro-européens, devrait résonner aussi à l'aune des élections européennes de juin, alors que l'extrême droite est en tête dans les sondages en France.

D'autant plus qu'il sera en présence du Premier ministre hongrois Viktor Orban, l'un des chefs de file du camp nationaliste en Europe.

La France a invité tous les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, ainsi que les dirigeants des institutions communautaires, actuels ou en exercice pendant que le social-démocrate Jacques Delors siégeait à Bruxelles de 1985 à 1995.

A ce stade, une dizaine de dirigeants en exercice ont confirmé leur présence, dont le président allemand Frank-Walter Steinmeier et le Premier ministre belge Alexander De Croo. Les présidents du Conseil, de la Commission, du Parlement et de la Banque centrale européens sont aussi attendus, avant un hommage européen à Bruxelles plus tard en janvier.

La maire de Lille Martine Aubry, fille de Jacques Delors, a été étroitement associée aux préparatifs mais ne prendra pas la parole, a fait savoir l'Elysée.

La présidence française a aussi annoncé jeudi qu'Emmanuel Macron se rendrait le 22 janvier à Berlin pour la cérémonie en hommage à une autre figure politique européenne, l'ex-ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.

Celui qui a incarné la rigueur budgétaire promue par l'Allemagne en Europe, et fut aussi président de la chambre des députés à la fin de sa carrière, est décédé juste avant Jacques Delors à l'âge de 81 ans.



De nombreux dirigeants européens, dont le nationaliste hongrois Viktor Orban, sont attendus vendredi à l'hommage à Jacques Delors présidé par Emmanuel Macron, qui saluera la mémoire d'un "architecte de l'Europe unie" sans lequel la France serait "moins maîtresse de son destin".

L'hommage national dans la cour des Invalides à Paris connaîtra...