Israël a effectué la frappe qui a tué mardi le numéro deux du Hamas, Saleh el-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, a déclaré mercredi un responsable américain de la défense.
« Il s'agit d'une frappe israélienne », a assuré à l'AFP ce responsable ayant requis l'anonymat, sans fournir davantage d'informations. Saleh el-Arouri, 57 ans, était l'un des fondateurs de la branche armée du mouvement islamiste palestinien, tué par une frappe aérienne.
Bien que n'ayant pas revendiqué cette élimination, Israël était largement pointé du doigt depuis cette frappe dans laquelle ont aussi péri au moins six autres cadres du Hamas.
Israël a juré de « détruire » le Hamas après l'attaque sans précédent menée par le mouvement le 7 octobre sur son sol, faisant environ 1.140 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. Des commandos avaient aussi pris en otage environ 250 personnes, dont plus de 100 avaient été libérées fin novembre lors d'une trêve d'une semaine. En réponse, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas mais sous blocus israélien depuis 2007 et désormais totalement assiégé. La guerre, qui n'a pas permis d'éliminer les grands cadres du Hamas à Gaza, a tué 22.313 personnes, majoritairement des femmes, des adolescents et des enfants, selon les autorités du territoire palestinien. Et, depuis le début de ce conflit, les tensions se multiplient aussi à la frontière israélo-libanaise, en Syrie et en Irak, où des bases américaines sont prises pour cible, et en mer Rouge, où les rebelles houthis du Yémen mènent des attaques pour freiner le trafic maritime.
Mercredi soir, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a réagi à la mort de Saleh el-Arouri et mis en garde Israël contre une nouvelle escalade.
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