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Politique - Crise au Liban

Raï fustige ceux qui conditionnent l'élection d'un président à un cessez-le-feu à Gaza

Pourquoi le Parlement ne se réunit-il pas pour élire un président tout comme il l'a fait pour proroger le mandat de Joseph Aoun, se demande de son côté le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth.

Raï fustige ceux qui conditionnent l'élection d'un président à un cessez-le-feu à Gaza

Le chef de l'Église maronite Béchara Raï (au centre) lors d'une messe célébrée le 1er janvier 2024. Photo Ani

Le chef de l'Église maronite au Liban, Béchara Raï, a critiqué ceux qui conditionnent l'élection d'un chef de l'État au Liban à la cessation des hostilités à Gaza, alors que le pays a entamé son quinzième mois de vacance présidentielle, les députés libanais ayant échoué à élire un successeur à Michel Aoun, faute de consensus sur un candidat.

« Nous avons dernièrement entendu certains conditionner l'élection d'un président à un cessez-le-feu total à Gaza (...). C'est déplorable et complètement inacceptable », a dénoncé Mgr Raï dans son homélie prononcée lors d'une messe pour le premier jour de l'année. Il a ainsi estimé qu' « il est du devoir du Parlement, s'il est maître de lui-même, de se réunir et d'élire un chef de l'État ». « Les candidats sont connus et excellents », a-t-il ajouté.

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Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Élias Audi, a également critiqué la vide à la tête de l'État. « Lorsque le Parlement a voulu proroger le mandat du commandant en chef de l'armée Joseph Aoun (qui arrivait à terme en janvier, ndlr) pour préserver l'institution militaire et la stabilité sécuritaire, il s'est réuni et a voté avec succès la prorogation », a rappelé le prélat. « Pourquoi ce même Parlement ne se réunit-il pas pour élire un président en vue de préserver la stabilité dans le pays ? », a-t-il ajouté, pointant du doigt une « absence de volonté ».

Le Hezbollah et le mouvement Amal continuent de soutenir la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, qui est en revanche rejetée par les autres partis traditionnels et l'opposition. Les partis chrétiens majoritaires s’en tiennent à la candidature de Jihad Azour, ancien ministre des Finances, qu’ils avaient décidé de soutenir en juin dernier face à M. Frangié, tout en se disant ouverts à une « troisième voie ». Bien que l'opposition penche plutôt vers une figure de compromis, elle risque de ne pas pouvoir compter sur son allié ponctuel, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, qui rejette l’élection du commandant en chef de l’armée, de plus en plus perçu comme une figure susceptible d'incarner cette « troisième voie ».

Le chef de l'Église maronite au Liban, Béchara Raï, a critiqué ceux qui conditionnent l'élection d'un chef de l'État au Liban à la cessation des hostilités à Gaza, alors que le pays a entamé son quinzième mois de vacance présidentielle, les députés libanais ayant échoué à élire un successeur à Michel Aoun, faute de consensus sur un candidat.« Nous avons dernièrement...

commentaires (7)

La chrétienté porte des valeurs humaines donc même si les membres dignitaires ne souhaitent interférer dans les affaires politiques, il est de leur devoir dans le contexte actuel, d'asseoir avec conviction une position non ambiguë face à une situation dramatique, un réel carnage. Malheureusement ce n'est pas le cas du chef Raï !Tout bon chrétien doit dénoncer un génocide, alors appuyez la candidature d'un président qui n'affiche pas haut et fort une position ferme contre l'attitude du pouvoir israélien, n'est pas chrétien !!!

peacepeiche@gmail.com

11 h 36, le 02 janvier 2024

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • La chrétienté porte des valeurs humaines donc même si les membres dignitaires ne souhaitent interférer dans les affaires politiques, il est de leur devoir dans le contexte actuel, d'asseoir avec conviction une position non ambiguë face à une situation dramatique, un réel carnage. Malheureusement ce n'est pas le cas du chef Raï !Tout bon chrétien doit dénoncer un génocide, alors appuyez la candidature d'un président qui n'affiche pas haut et fort une position ferme contre l'attitude du pouvoir israélien, n'est pas chrétien !!!

    peacepeiche@gmail.com

    11 h 36, le 02 janvier 2024

  • Monseigneur, le numéro deux du parti vendu vient de déclarer à qui veut l’entendre je le cite:  «  Nous avons décidé d'être en état de guerre et de confrontation sur le front sud contre Israël ». Qui sont ces nous? Parce que nous les libanais ne voulons que la paix et l’élection d’un président digne de ce nom pour nous sortir de cette impasse. Alors pourquoi l’opposition n’a pas répondu au numéro deux en lui rappelant que EUX ne représentent aucunement la volonté du peuple libanais et que si la cause Palestine leur tient à cœur ils n’ont qu’à aller la défendre au place et non depuis notre p

    Sissi zayyat

    11 h 01, le 02 janvier 2024

  • Le Président Berry a raison quand il dit que le défaut de la non-élection d'un président incombe les chrétiens. Le Patriarche ferait mieux de réunir ses ouailles et de leur imposer le choix de deux candidats, et non pas un seul, afin que le jeu démocratique soit accompli. Jamais une homélie de dimanche n'a produit un président.

    Céleste

    09 h 12, le 02 janvier 2024

  • "Raï fustige ceux qui conditionnent l'élection d'un président à un cessez-le-feu à Gaza". On a effectivement du mal ♪ comprendre le lien qui pourrait exister entre l'élection d'un président de la république libanaise et la guerre dans un pays étranger, même voisin. Guerre qui ne noys concerne n rien (du moins, devrait-elle le faire).

    Yves Prevost

    06 h 56, le 02 janvier 2024

  • Pourquoi les dignitaires religieux jaunes se mêlent de politique et géopolitique? Ils sont même prêt à aller en guerre une fois leurs maîtres les ordonnent. A lire certains commentaires, on reconnaît tout de suite le dogme imprégné et certifié. Quelle bassesse.

    Cedrus Fidelis

    23 h 17, le 01 janvier 2024

  • Une fois un président élu, dénoncez l’élection d’un président par les députés. Que le peuple élise le président comme en France,

    Mohamed Melhem

    20 h 59, le 01 janvier 2024

  • Pourquoi les religieux se mêlent de ce qui n’est pas de leur ressort?? À quoi ressemblerait notre système politique si les dignitaires des dix sept communautés faisaient des apparitions aussi fréquentes que celles de Raï et Audi ?

    Hitti arlette

    20 h 49, le 01 janvier 2024

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