Le président iranien Ebrahim Raïssi se rendra à Ankara le 4 janvier pour rencontrer son homologue turc Tayyip Erdogan pour des entretiens qui porteront probablement sur la situation à Gaza et en Syrie ainsi que sur les relations bilatérales, a déclaré mardi un responsable turc.
Une visite prévue par M. Raïssi fin novembre a été reportée en raison des calendriers conflictuels des ministres des Affaires étrangères des deux puissances régionales, a également déclaré le responsable. À l'époque, le ministre turc des affaires étrangères se trouvait à New York dans le cadre d'un « groupe de contact » de pays musulmans sur Gaza.
La Turquie, qui soutient une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, a sévèrement critiqué Israël pour ses attaques contre Gaza, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et a déclaré que les dirigeants israéliens devraient être jugés par des tribunaux internationaux pour crimes de guerre.
Bien qu'elle ait intensifié sa rhétorique à l'encontre d'Israël depuis le lancement de son attaque aérienne et terrestre sur Gaza en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre, la Turquie a également maintenu des liens commerciaux avec Israël, suscitant des critiques de la part de certains partis d'opposition et de l'Iran.
Contrairement à ses alliés occidentaux et à certains pays arabes, la Turquie, membre de l'OTAN, ne considère pas le Hamas comme un groupe terroriste.
Son voisin à l'est, l'Iran, est à la tête de ce qu'il appelle l'axe de la résistance, une coalition souple qui comprend le Hamas ainsi que des groupes chiites armés de la région qui ont affronté militairement Israël et ses alliés occidentaux. Il a exprimé son soutien au Hamas et a mis en garde contre les conséquences plus importantes de la poursuite des combats à Gaza.
La Turquie et l'Iran ont toujours entretenu des relations complexes, s'opposant sur un grand nombre de questions, notamment la guerre civile en Syrie. Ankara soutient politiquement et militairement les rebelles qui cherchent à évincer le président Bachar el-Assad, tandis que Téhéran soutient son gouvernement.
Alors que plusieurs cycles de négociations ont eu lieu entre des représentants syriens, turcs, iraniens et russes pour trouver une solution politique à la guerre, Ankara a également cherché à améliorer ses relations avec Assad dans le cadre d'une initiative diplomatique régionale lancée en 2020.
Cet article est une traduction d'une dépêche de Reuters parue en anglais
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