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Économie - Rapport

Le Liban risque de perdre 2 à 4 points de PIB à cause de la guerre à Gaza, selon le PNUD

L’organisme de l'ONU relève que le secteur agricole au Liban-Sud, qui représente 80 % de la portion du PIB national généré dans cette région, a subi des pertes importantes.

Le Liban risque de perdre 2 à 4 points de PIB à cause de la guerre à Gaza, selon le PNUD

La représentante résidente du PNUD au Liban, Melanie Hauenstein (à gauche), et le directeur régional du PNUD, Abdallah al-Dardari (à droite), lors d'une conférence de presse à Beyrouth le 19 décembre 2023. Photo Rana Swaidan/PNUD Liban

Le Liban, la Jordanie et l'Égypte risquent de perdre à terme entre 2 à 4 points de pourcentage de leur Produit intérieur brut (PIB) en raison de la guerre à Gaza, à laquelle l’économie libanaise est particulièrement exposée, a affirmé le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en révélant les conclusions préliminaires d'un rapport sur l’impact économique de ce conflit.

Une telle baisse du PIB au cours des trois mois qui se sont écoulés depuis le 7 octobre, date du début de la guerre, constituerait « une perte massive » pour les pays concernés, a déclaré le directeur régional du PNUD, Abdallah al-Dardari, lors d'une conférence de presse mardi à Beyrouth. Il a ajouté que le Liban, déjà en proie à une crise économique historique depuis 2019, avec une monnaie qui s’est effondrée, l'inflation qui grimpe en flèche et un secteur bancaire en situation de faillite, est « trop fragile » pour supporter d'autres chocs. Le PIB libanais oscille actuellement autour de 20 milliards de dollars et a été divisé par plus de deux en 4 ans. 

Le PNUD n'a pas encore observé « un impact notable sur l'inflation [au Liban] » en raison de la guerre, « mais il y a une contraction de la demande dans l'économie et une baisse de la consommation », a déclaré M. Dardari à L'Orient Today lors de la conférence de presse. « Cela pourrait potentiellement ralentir l'inflation », a-t-il considéré.

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Craintes sur les transferts de la diaspora

Depuis le début de la guerre, les forces israéliennes ont déclenché une campagne de bombardements meurtriers sur la bande de Gaza, tuant près de 20 000 personnes - dont environ la moitié sont des enfants - et en blessant des dizaines de milliers, selon les chiffres du Hamas. Israël indique, de son côté, que 1.200 personnes ont été tuées sur son sol lors de l'assaut du mouvement islamiste le 7 octobre.

Les combats se sont également étendus au Liban, où les affrontements transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël depuis octobre ont également fait des dizaines de morts et contraint des milliers d'habitants à fuir pour se mettre à l'abri.

Ces événements ont provoqué une chute des revenus pour le secteur crucial du tourisme au Liban, où « octobre 2023 [...] a enregistré plus de départs que d'arrivées et une baisse de 15 % du nombre de passagers par rapport à octobre 2022 », selon les données préliminaires du rapport du PNUD.

Même si le nombre de passagers enregistrés à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) reste globalement en hausse (+18 % en rythme annuel en octobre et +14 % à fin novembre selon des chiffres plus récents que ceux du PNUD), l’organisme de l'ONU craint que ces départs se traduisent, par ricochet, par une baisse des transferts de la diaspora vers le Liban, alors qu’ils sont plus que jamais nécessaires vu l’état de délabrement du secteur bancaire libanais. Dans un récent rapport, la Banque mondiale (BM) a notamment estimé que ces transferts vont diminuer de 1 % en 2023, pour atteindre 6,4 milliards de dollars. Le Liban a le plus haut ratio de la zone Mena en matière de transferts de la diaspora par rapport à son PIB (37,8 % en 2022 selon le rapport du PNUD).

Le PNUD craint aussi que l'impact de la guerre sur le commerce international et les chaînes d'approvisionnement risque d'entraver davantage les tentatives de relance de l’économie libanaise.

Le Liban-Sud particulièrement touché

Le secteur agricole au Liban-Sud, qui représente 80 % de la portion du PIB national généré dans cette région, a subi des pertes importantes, les combats ayant eu lieu pendant une saison-clef pour les récoltes, relève encore le PNUD. Avec près d’une centaine de village soumis à des attaques transfrontalières des forces israéliennes, plus de 64 000 personnes ont été déplacées et des dizaines de bâtiments ont été complètement détruits. Les infrastructures et les services économiques et sociaux ont été considérablement perturbés.

Les nombreux échanges de tirs ont également contribué à augmenter la pollution de l’air au Liban-Sud, ainsi que la qualité de l’eau et des sols. ce qui pourrait avoir des répercussions environnementales à long terme. « Les composés toxiques des armes explosives, avec l'utilisation du phosphore blanc, réduisent encore la fertilité [des terres agricoles] et augmentent l'acidité du sol », indique le rapport.

Les munitions au phosphore blanc sont soumises à des restrictions en vertu du droit humanitaire international. Or, près de 50 000 oliviers auraient été brûlés par des bombes israéliennes au phosphore, ce qui a perturbé la production saisonnière d'huile d'olive. D'autres produits dont les caroubes, auraient également été touchés.

Certaines estimations prévoient des pertes encore plus importantes pour l'économie libanaise dans le contexte de la guerre. Dans un rapport publié en novembre, S&P Global Ratings a prédit que la baisse du tourisme au Liban pourrait entraîner une perte allant jusqu'à 23 % du PIB si le conflit se poursuivait. Un rapport précédent de l'Institut international de la finance (IIF) estimait que le PIB du Liban se contracterait de 0,5 % en 2023 et de 4 % en 2024, si la guerre restait sous contrôle.

Le Liban, la Jordanie et l'Égypte risquent de perdre à terme entre 2 à 4 points de pourcentage de leur Produit intérieur brut (PIB) en raison de la guerre à Gaza, à laquelle l’économie libanaise est particulièrement exposée, a affirmé le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en révélant les conclusions préliminaires d'un rapport sur l’impact économique de ce...

commentaires (2)

- D,EILAT JUSQUE LA MER BLANCHE, - EN SUS DE LEUR GRAND CANAL, - ET DU FUEL LA ZONE FRANCHE, - PAR GAZA TOUT EN FINAL, - ILS ONT REUSSI LEURS TACHES. - QUAND AUX ARABES DIVERS, - LES TRES SQUELETTIQUES VACHES, - ELLES BROUTENT LES DESERTS.

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 05, le 20 décembre 2023

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Commentaires (2)

  • - D,EILAT JUSQUE LA MER BLANCHE, - EN SUS DE LEUR GRAND CANAL, - ET DU FUEL LA ZONE FRANCHE, - PAR GAZA TOUT EN FINAL, - ILS ONT REUSSI LEURS TACHES. - QUAND AUX ARABES DIVERS, - LES TRES SQUELETTIQUES VACHES, - ELLES BROUTENT LES DESERTS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 05, le 20 décembre 2023

  • Pourquoi on avait encore des points PIB ))?

    Tony Moubarak OLJ03013

    11 h 38, le 20 décembre 2023

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