Grève de contrôleurs: trafic aérien "modérément" dégradé

Le trafic aérien français était "modérément" dégradé lundi matin par un mouvement social des aiguilleurs du ciel, avec des retards en particulier à Paris-Orly, a indiqué la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC). "La situation dans le contrôle aérien est à ce stade modérément dégradée, avec toutefois des délais importants causés par le CRNA-Nord", centre en route de la navigation aérienne d'Athis-Mons, au sud de Paris, gérant les appareils survolant le territoire, a précisé la DGAC à l'AFP.

A Orly, les retards moyens atteignent 30 minutes au départ et 15 minutes à l'arrivée, selon le tableau de bord en ligne de la DGAC. "La situation devrait s'améliorer progressivement dans la matinée", selon l'administration.

Plusieurs organisations syndicales ont déposé des préavis de grève concernant une huit centres de contrôle d'approche de la région parisienne et de province. Pour limiter les perturbations du programme, la DGAC avait demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 30% de leurs vols à Orly et 50% à Brest-Guipavas (ouest).

Dans un tract, l'USAC-CGT, troisième syndicat des contrôleurs aériens, a appelé à la grève lundi "pour défendre notre maillage territorial et notre service minimum". Le syndicat pointe un projet de réorganisation du contrôle aérien, qui prévoit "le déclassement de plus d'une dizaine d'aéroports, dont Brest-Guipavas, sur lequel les services du contrôle aérien seront fortement réduits".

Un précédent mouvement social des aiguilleurs du ciel le 20 novembre avait déjà provoqué d'importants retards pour les voyageurs, les contrôleurs aériens étant aussi vent debout contre une réforme de leur droit de grève. Le trafic aérien a été régulièrement perturbé par des grèves d'aiguilleurs du ciel en début d'année, lors du conflit sur les retraites. Début février, Orly a été paralysé par un mouvement surprise, suscitant des appels de responsables politiques à réformer l'encadrement du droit de grève des contrôleurs.