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Dernières Infos - Fraude financière

Japon: le scandale financier s'étend au sein du parti du Premier ministre

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Photo AFP

La précarité politique du Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est encore accrue mardi alors qu'un scandale de fraude financière au sein de son parti semblait s'étendre à la faction qu'il dirigeait jusqu'à la semaine dernière. Selon plusieurs médias japonais, le groupe de M. Kishida au sein du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir aurait, comme d'autres factions internes, omis de déclarer d'importantes sommes issues de la vente de billets pour des soirées de levées de fonds.

Des médias locaux avaient déjà rapporté lundi que M. Kishida prévoyait dès jeudi un vaste remaniement ministériel pour écarter des membres de son exécutif également soupçonnés de fraudes, dont le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno, et le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie Yasutoshi Nishimura.

En réponse à la publication de ces nouvelles informations, le dirigeant au plus bas dans les sondages a déclaré mardi avoir demandé à sa faction d'examiner les documents financiers et de procéder aux corrections nécessaires, sans fournir davantage de détails.

M. Kishida, au pouvoir depuis octobre 2021, avait quitté la semaine dernière la tête de son courant au sein du PLD, alors qu'une autre faction était selon des médias locaux accusée de sous-déclarer ses revenus et de procéder à des paiements occultes auprès de ses membres.

Le scandale s'était jusque-là concentré sur la principale faction du parti - celle de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, assassiné l'an dernier -, qui aurait selon la presse japonaise reversé à certains membres sans les déclarer quelque 500 millions de yens (3,2 millions d'euros) via ces ventes de billets sur une période de cinq ans jusqu'en 2022.

Parmi les membres du parti touchés par ce scandale figurerait également l'ancienne ministre des Jeux olympiques et ancienne présidente du comité d'organisation des JO de Tokyo-2020, Seiko Hashimoto.

L'opposition devrait déposer mardi au Parlement une motion de censure contre le gouvernement, qui n'a toutefois pratiquement aucune chance d'être adoptée. Une autre motion de censure à l'encontre de M. Matsuno a été rejetée mardi.

La cote de popularité du Premier ministre Kishida était déjà grevée avant ce scandale par d'autres sujets de mécontentement des Japonais, dont l'inflation persistante et la baisse du yen qui fragilisent le pouvoir d'achat des ménages. 

M. Kishida a annoncé le mois dernier un nouveau plan de relance budgétaire massif.



La précarité politique du Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est encore accrue mardi alors qu'un scandale de fraude financière au sein de son parti semblait s'étendre à la faction qu'il dirigeait jusqu'à la semaine dernière. Selon plusieurs médias japonais, le groupe de M. Kishida au sein du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir...