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Moyen-Orient - Tensions

Une frégate française abat en mer Rouge deux drones venant du Yémen

La frégate multi-missions Languedoc de la marine française, le 27 mars 2023, lors d'un exercice en mer Méditerranée. Photo Jack Guez/ AFP

Une frégate française patrouillant en mer Rouge a abattu dans la nuit deux drones provenant du nord du Yémen, territoire sous contrôle des rebelles houthis qui menacent de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas.

La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc, déployée en mer Rouge pour une mission nationale de sécurité maritime, a abattu ces drones « qui se dirigeaient droit sur elle », a annoncé l'état-major dans un communiqué, sans préciser si les engins avaient été interceptés au moyen de missiles ou au canon.

« L'interception et la destruction de ces deux menaces caractérisées » ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, à 110 kilomètres des côtes yéménites, à la hauteur de Hodeida, port du nord du Yémen sous contrôle des rebelles houthis.

Ces derniers avaient menacé plus tôt samedi d'attaquer tout navire dans la mer Rouge se dirigeant vers Israël si la population de la bande de Gaza ne recevait pas une aide d'urgence, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Tous les « navires liés à Israël ou qui transporteront des marchandises » vers Israël ne sont pas les bienvenus en mer Rouge, zone stratégique située entre le nord-est de l'Afrique et la péninsule arabique, ont-ils prévenu.

C'est la première fois qu'un bâtiment militaire français est ciblé par les houthis depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée après une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien en sol israélien.

Le Hamas, membre de ce qu'il nomme « l'axe de la résistance » contre Israël, aux côtés notamment du Hezbollah libanais et des houthis, a salué la décision « courageuse et audacieuse » des rebelles yéménites.

« Nous appelons les pays arabes et musulmans à user de toutes leurs capacités, sur la base de leurs responsabilités historiques et par esprit chevaleresque, pour lever le siège de Gaza », a ajouté le Hamas dans ce communiqué transmis à l'AFP.

Cette dernière mise en garde des houthis survient dans un contexte de tensions accrues en mer Rouge depuis le début de la guerre le 7 octobre.

En représailles aux massacres, Israël bombarde la bande de Gaza qu'elle assiège depuis le 9 octobre. L'aide humanitaire y entre au compte-gouttes et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, évoque un « contexte humanitaire cauchemardesque ».

Côté israélien, le chef du Conseil national de la sécurité, Tzachi Hanegbi, a dénoncé un « siège naval ». « Si le monde ne s'occupe pas de ça, parce qu'il s'agit d'un problème d'ordre international, nous agirons pour mettre un terme à ce siège naval », a-t-il prévenu.

La semaine dernière, les houthis avaient attaqué deux navires au large des côtes yéménites, dont un navire battant pavillon des Bahamas, en affirmant qu'ils appartenaient à des Israéliens.

Un destroyer américain avait abattu la semaine dernière trois drones en portant assistance à des navires commerciaux en mer Rouge visés par des attaques depuis le Yémen, selon Washington, qui avait dénoncé « une menace directe » pour la sécurité maritime.

Le 19 novembre, les houthis se sont emparés du navire marchand Galaxy Leader qui appartient à une société britannique elle-même propriété d'un homme d'affaires israélien.

Les houthis ont également lancé une série de drones et de missiles en direction d'Israël. De nombreux engins ont été interceptés par Israël ou des bateaux de guerre américains.

« Les attaques de bateaux en mer Rouge et dans le Golfe sont un phénomène récurrent et ancien. Cette zone maritime a toujours été un endroit dangereux », commente pour l'AFP l'amiral en retraite Alain Coldefy, ancien major général des armées françaises, en rappelant un précédent français: en 1972, le destroyer français Dupetit-Thouars qui patrouillait au sud de la mer Rouge avait été ciblé par des obus yéménites.

« Depuis 1973 et la guerre du Kippour, on protège dans cette zone le trafic pétrolier. Mais la présence de forces navales robustes pour dissuader et assurer la liberté de navigation ne suffit plus », souligne-t-il, en estimant que « l'attaque du 7 octobre par le Hamas a marqué une libération de la violence qui va s’exprimer de plus en plus ».

Une frégate française patrouillant en mer Rouge a abattu dans la nuit deux drones provenant du nord du Yémen, territoire sous contrôle des rebelles houthis qui menacent de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas.La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc, déployée en mer Rouge pour une mission...
commentaires (5)

La France a été directement visée, les informations font mention de drones se dirigeant vers la frégate. J’espère bien que selons les regles d'engagement de l'armée Francaise , cette frégate répondra pour anéantir la source de la menace. Enfin, s'il faut anéantir une chose ca serait le régime iranien, source de tous les maux, après lui règnera 1000 an de paix dans la région.

Aboumatta

14 h 44, le 10 décembre 2023

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Commentaires (5)

  • La France a été directement visée, les informations font mention de drones se dirigeant vers la frégate. J’espère bien que selons les regles d'engagement de l'armée Francaise , cette frégate répondra pour anéantir la source de la menace. Enfin, s'il faut anéantir une chose ca serait le régime iranien, source de tous les maux, après lui règnera 1000 an de paix dans la région.

    Aboumatta

    14 h 44, le 10 décembre 2023

  • Que font nos braves soldats en mer rouge. La France n’est pas attaquée. Qu’Israel se defende seul, puisqu’il a le droit de se défendre. Assez de nous faire avaler des couleuvres en nous disant que c’est du poulet. Nous sommes pour un état israélien surarmé et pour un état palestinien désarmé sous seule condition que la Palestine soit reconnue de jure sur les frontières de 1967. Quand aux sionistes, ils n’ont qu’à en découdre avec les juifs ANTISIONISTES.

    Mohamed Melhem

    12 h 55, le 10 décembre 2023

  • Ceux qui applaudissent a cette piraterie vous été bien naïfs, vous croyez que si les houtis n’étaient pas des pions Iraniens comme le hezbollah et le hamas ils auraient agi ainsi et pris le risque pour leur population? Ils auraient fait comme tous les autres pays et privilégie leurs intérêts avant ceux belliqueux et jaloux d’un régime iranien qui s’est lui-même exclu de la paix régionale. Je constate aussi que les donneurs de leçons Perse ne sont pas les payeurs car ils utilisent leurs valets pour faire leur sale besogne alors qu’eux se terrent comme des lâches comme Assad jadis.

    Liban Libre

    12 h 38, le 10 décembre 2023

  • AMERICAINS, FRANCAIS, ANGLAIS ET JE NE SAIS QUI D,AUTRES POSITIOMMES EN MER ROUGE DEFENDENT LES FRONTIERES ISRAELIENNES DES FRUSEES LANCEES PAR LES HOUTIS CONTRE EILAT. EN UN MOT ILS SONT PARTIE PRENANTE DANS LA GUERRE. ILS SECURISENT DE CE COTE LES FRONTIERES D,ISRAEL POUR QU,IL PUISSE LIBREMENT DETRUIRE EN ENTIER GAZA. APRES GAZA QU,ON NE S,ATTENDE PAS A QUALQUE ACCORD. LE PLAN EST DE VIDER LA PALESTINE DE L,ELEMENT PALESTINIEN. LES ARABES ? BALA MA OULA. CHACUN SAIT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 48, le 10 décembre 2023

  • De quoi ils se vantent ces liberos démocrates ? : 65 jours de carnage israelo-Americain sous une couverture Franco-Saxonne et de ladite Union Européenne ?! On nous promet un MONDE MEILLEURS. ( ET) ILS NOUS disent ce qu’on doit faire ! DISSIMULATEURS bon marché….BRAVO YEMEN

    aliosha

    11 h 08, le 10 décembre 2023

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