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Dernières Infos - Cisjordanie

Les tirs des colons et de l'armée visent plus les parties vitales, selon MSF

Des Palestiniennes en pleurs participent aux funérailles de Omar Abu Baker, un jeune de 16 ans, tué dans un raid israélien près de Jénine, le 7 décembre 2023. REUTERS/Raneen Sawafta

Les Palestiniens blessés par balle en Cisjordanie occupée - théâtre de violents affrontements avec des colons et l'armée israélienne - sont désormais plus souvent touchés au torse et à la tête, provoquant plus de morts, a indiqué jeudi Médecins sans frontières (MSF).

Le président international de l'ONG, récemment revenu de Cisjordanie, a expliqué que depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, il y avait eu un "net changement" dans le type de blessures constatées par le personnel de MSF dans les hôpitaux de ce territoire palestinien occupé.

"Le type de traumatisme auquel ils sont confrontés a complètement changé", a insisté Christos Christou, lors d'un point de presse au siège de MSF à Genève. "Dans le passé, le mécanisme de tir était différent. Ils visaient les membres" et "au lieu d'avoir des blessures aux membres, ils ont des blessures par balle à l'abdomen, au tronc et à la tête", a détaillé le responsable, soulignant que "ce changement dans le traumatisme s'accompagne de plus de morts." 

A l'instar de l'ONU, M. Christou a appelé la communauté internationale à porter une plus grande attention à ce qui se passe en Cisjordanie.

Des affrontements y ont repris de plus belle depuis le déclenchement de la guerre par Israël contre le Hamas, après que le mouvement islamique a lancé une attaque sans précédent sur le territoire israélien, qui a fait 1.200 morts essentiellement civils et plus de 240 otages, selon les autorités israélienness.

L'Autorité palestinienne affirme que les tirs israéliens et les attaques de colons en Cisjordanie – occupée par Israël depuis 1967 – ont tué plus de 250 Palestiniens depuis le 7 octobre.

Lors d'une incursion militaire dans le camp de réfugiés de Jénine, dont Christos Christou a été témoin, les ambulances ont été empêchées d'atteindre les patients et l'entrée de l'hôpital a été bloquée par les forces armées israéliennes. "Il n'y a rien de pire pour un médecin que de ne pas pouvoir atteindre les patients", a-t-il déclaré. 

M. Christou a aussi insisté sur les traumatismes psychologiques. "Ce qui est assez sous-estimé, c'est le niveau de traumatisme psychologique que nous constatons", a-t-il insisté, notamment parmi les enfants arrivant dans les hôpitaux de Gaza sans aucun parent survivant.

"Il y a là un énorme traumatisme psychologique qui prendra je pense pas seulement des années : il faudra des générations pour être guéri." 

Le dernier bilan établi par le bureau des médias du gouvernement du Hamas indique que 16.248 personnes ont été tuées à Gaza par le pilonnage de l'armée israélienne, pour la plupart des femmes et des enfants. 



Les Palestiniens blessés par balle en Cisjordanie occupée - théâtre de violents affrontements avec des colons et l'armée israélienne - sont désormais plus souvent touchés au torse et à la tête, provoquant plus de morts, a indiqué jeudi Médecins sans frontières (MSF).

Le président international de l'ONG, récemment revenu de Cisjordanie, a...