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Dernières Infos - Diplomatie

Paris demande une nouvelle trêve humanitaire "immédiate et durable" à Gaza

Des enfants palestiniens collectent de la nourriture à un point de don fourni par un groupe caritatif dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 6 décembre 2023, alors que les batailles entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas se poursuivent. Photo Mohammed Abed/AFP

La cheffe de la diplomatie française, aux côtés de représentants d'une cinquantaine de pays et d'organisations internationales, a de nouveau appelé mercredi au respect du droit international à Gaza et a exhorté à une "nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable", selon le ministère français des Affaires étrangères.

Catherine Colonna présidait par visio-conférence une réunion de suivi de la conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza qui avait été organisée par le président Emmanuel Macron le 9 novembre. "Alors que la population civile de Gaza est exposée au risque d'épidémie et de famine, au manque d'accès aux soins médicaux, aux conséquences des déplacements, l'extrême gravité de la situation implique que l'accès à l'eau, au carburant, aux médicaments, à la nourriture et aux biens de base, soit assuré", souligne le Quai d'Orsay.

Cela nécessite la levée de certaines restrictions et l'ouverture de nouveaux points de passage, ajoute le ministère. Une nouvelle trêve "doit conduire à un cessez-le-feu pérenne", ajoute-t-il. "C'est une condition indispensable pour acheminer davantage d'aide humanitaire au profit des populations civiles de Gaza, ainsi que pour restaurer un horizon politique".

La conférence du 9 novembre avait permis de recueillir un milliard d'euros de promesses de dons. A cette occasion, Emmanuel Macron avait annoncé que la France porterait à 100 millions d'euros son aide humanitaire pour l'année 2023.

La guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza, est entrée mercredi dans son 61e jour. Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes avaient été enlevées et emmenées dans le petit territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis 2007. Selon le gouvernement israélien, 138 otages restent retenus à Gaza après la libération fin novembre, dans le cadre d'une trêve de sept jours, de 105 autres, dont 80 en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, et son armée mène des bombardements meurtriers et dévastateurs sur le territoire palestinien assiégé, parallèlement à une vaste opération terrestre lancée le 27 octobre.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de 16.248 morts, à plus de 70% des femmes et enfants et adolescents, dans les bombardements israéliens à Gaza.



La cheffe de la diplomatie française, aux côtés de représentants d'une cinquantaine de pays et d'organisations internationales, a de nouveau appelé mercredi au respect du droit international à Gaza et a exhorté à une "nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable", selon le ministère français des Affaires étrangères.

Catherine Colonna...