Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Hommage populaire aux deux journalistes d'Al-Mayadeen tués au Liban-Sud

Les corps des deux défunts ont été transportés en ambulance, celui de Farah Omar à Machghara et celui de Rabih Maamari, à la banlieue sud de Beyrouth, pour y être inhumés.

Hommage populaire aux deux journalistes d'Al-Mayadeen tués au Liban-Sud

A Bir Hassan, sur la place de la télévision al-Mayadeen, le dernier hommage aux deux journalistes tués mardi, au Liban sud. (Photo Mohammad Yassine)

La chaîne de télévision pro-iranienne Al-Mayadeen a rendu un dernier hommage, mercredi matin, à ses deux journalistes tombés sous les bombardements israéliens, Farah Omar, 25 ans, et Rabih Maamari 39 ans, alors qu’ils couvraient les affrontements armés, mardi au Liban-Sud, dans le secteur frontalier de Tayr Harfa, caza de Tyr.

Sur la place de la télé, à Bir Hassan, dans la banlieue sud de Beyrouth, des centaines de proches et de collègues se sont recueillis devant les cercueils des deux journalistes tués, dans une atmosphère de tristesse et de colère, mais aussi de prière, rapporte notre photographe sur place, Mohammad Yassine.

Sitôt après la cérémonie, les corps des deux défunts ont été transportés en ambulance, celui de Farah Omar à Machghara et celui de Rabih Maamari, à la banlieue sud de Beyrouth, pour y être inhumés.

A Machghara, village de la Békaa-Ouest, le père de Farah Omar a pris la parole pour appeler « tous les journalistes à poursuivre leur travail et transmettre la vérité sans craindre l'ennemi », rapporte notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah. De son côté, sa mère a déclaré que « Farah avait combattu l'ennemi avec ses mots, ils l'avaient crainte et l'avaient tuée. »


La foule se recueille devant les cercueils des deux défunts, ce mercredi, à Bir Hassan. (Photo Mohammed Yassine)La foule se recueille devant les cercueils des deux journalistes tombés mardi, au Liban sud. (Photo Mohammad Yassine)


La mission permanente du Liban auprès des Nations unies a de son côté déposé mercredi une plainte devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Dans sa plainte, le Liban dénonce « un crime délibéré, une violation flagrante du droit international dans toutes ses ramifications, ainsi qu'une atteinte à la souveraineté du Liban et à l'intégrité de son territoire ». Il s'agit de la troisième plainte que le Liban dépose à l'ONU pour condamner les attaques d'Israël contre des journalistes depuis le début du conflit. 

La journée de mardi a été particulièrement meurtrière au Liban-Sud, où les bombardements israéliens ont tué neuf personnes. Outre les deux journalistes d’al-Mayadeen, leur accompagnateur, Hussein Akil, a également trouvé la mort, a indiqué l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), précisant qu’il s’agissait d’un civil. Cependant, selon plusieurs médias contactés par L'Orient-le Jour, Hussein Akil était membre du Hezbollah et chargé d'accompagner des équipes de journalistes pour des tournages et des reportages au sud. Le bureau de presse du parti chiite que nous avons interrogé a démenti cette information.

Lire aussi

Mardi sanglant au Liban-Sud : quatre civils, dont deux journalistes, tués

Mardi, une octogénaire, Laïqua Sarhan, est également décédée, visée par une frappe de l’État hébreu à Kfar Kila, dans le caza de Marjeyoun. D'autres informations ont fait état de cinq autres victimes, a priori tous des membres du Hamas, dont la voiture a été prise pour cible par Israël sur une route secondaire dans le caza de Tyr. Dans un communiqué publié sur Telegram, la Brigade Al Qassam a annoncé le décès de l’un de ses dirigeants, Khalil Hamed Abou Khaled, dénommé « Abou Khaled ».

Au Liban et à Gaza, ce sont 53 journalistes et employés de médias qui ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza le 7 octobre, selon le dernier décompte du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), publié mardi.


La chaîne de télévision pro-iranienne Al-Mayadeen a rendu un dernier hommage, mercredi matin, à ses deux journalistes tombés sous les bombardements israéliens, Farah Omar, 25 ans, et Rabih Maamari 39 ans, alors qu’ils couvraient les affrontements armés, mardi au Liban-Sud, dans le secteur frontalier de Tayr Harfa, caza de Tyr. Sur la place de la télé, à Bir Hassan, dans la banlieue...