Plus de 80 morts dans des frappes israéliennes sur un camp de réfugiés à Gaza ; bombardements intensifs au Liban-Sud : Jour 43 de la guerre

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le président américain Joe Biden a appelé à une future réunification de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous une « Autorité palestinienne revitalisée », rapporte l'AFP.

Dans une tribune publiée par le quotidien Washington Post, M. Biden a par ailleurs menacé d'interdire de visas les « extrémistes qui attaquent des civils en Cisjordanie ». Il a aussi souligné qu'il ne devrait pas y avoir de déplacement forcé de civils de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu' « il n'y a pas eu d'accord de libération d'otages jusqu'à présent », selon le Haaretz.

«Nous vous tiendrons au courant quand nous aurons quelque chose à dire », a ajouté M. Netanyahu lors d'une conférence de presse. Il a également rappelé que le premier objectif de la guerre était de paralyser le Hamas, le deuxième de restituer les otages et le troisième d'éliminer la menace de Gaza.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que l'armée israélienne s'efforce de frapper activement des cibles du Hezbollah tout au long de la frontière avec le Liban et de rétablir la sécurité dans le nord du pays, selon des médias israéliens.

L'armée « mène une politique de défense active, infligeant un prix à toute menace aérienne ou terrestre », a affirmé M. Gallant dans un communiqué à l'issue d'une réunion avec des responsables de la troupe.

Il a également souligné que l'armée était prête à répondre à toute tentative du Hezbollah d'étendre la guerre dans le nord. « Israël répond aux missiles et aux roquettes tirés par le Hezbollah et frappe également les infrastructures » du parti chiite, a-t-il enfin indiqué. 

Les hostilités ont repris en début de soirée au Liban-Sud.

Dix roquettes israéliennes ont visé les abords du village de Tayr Harfa (caza de Tyr), ont affirmé des habitants de la région à notre correspondant Mountasser Abdallah.

Les abords de Naqoura (caza de Tyr) ont été soumis à des tirs d'artillerie, rapportent l'Agence nationale d'information et notre correspondant qui cite une source sécuritaire.

Selon cette source, des avions de combat israéliens ont visé les abords de Alma el-Chaab et la vallée de Zebqine (Tyr). 

Le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, a affirmé avoir perdu le contact avec certains groupes chargés de protéger les otages israéliens.

« Le sort des otages israéliens et de certains groupes (du Hamas) chargés de les protéger reste inconnu après que nous avons perdu le contact avec eux », a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par le Hamas.

Le gouvernement du Hamas a annoncé que 12.300 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent plus de 5.000 enfants et 3.300 femmes, a détaillé le gouvernement. En outre, 30.000 personnes ont été blessées. 

Le ministère de la Santé du Hamas assure de son côté que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza et qu'il est impossible de les recenser car l'armée israélienne vise les ambulances et les soignants tentant de les approcher.

Des centaines de protestataires se sont rassemblés à Tel-Aviv, au cours d'une manifestation organisée par le Front démocratique pour l'égalité et la paix, pour appeler à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de la guerre entre le Hamas et Israël, rapportent des médias israéliens.

Selon le quotidien Haaretz, ces derniers se disent en faveur d'un accord prévoyant la libération de tous les otages israéliens en échange des prisonniers politiques palestiniens « illégalement détenus en Israël ».

(Photo AHMAD GHARABLI/AFP)

Il y a un « besoin urgent d'améliorer la situation humanitaire » dans la bande de Gaza, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« Des cessez-le-feu humanitaires pourraient contribuer à une amélioration substantielle des soins aux populations », a-t-il ajouté, selon un communiqué de la chancellerie.

Deux roquettes ont été lancées depuis un hélicoptère israélien sur les abords de Blida (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah en citant des témoins du village.

Selon une source sécuritaire interrogée par notre correspondant, il s'agit de l'une des rares fois où des hélicoptères israéliens interviennent dans les opérations militaires au Liban-Sud.

Des milliers d'Iraniens ont participé samedi à des marches organisées par l'Etat pour protester contre la mort d'enfants et d'autres civils tués dans la guerre de Gaza, et un haut responsable militaire a déclaré qu'Israël allait à sa perte dans une guerre d'usure, rapporte Reuters.

"Israël connaîtra une défaite définitive et finira dans les poubelles de l'histoire", a déclaré le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, lors d'un rassemblement dans la capitale Téhéran, retransmis en direct par la télévision d'État.

"La bataille n'est pas terminée, le monde islamique fera tout ce qu'il doit faire. Il reste encore de grandes capacités (inutilisées)", a déclaré M. Salami, sans faire allusion à une éventuelle initiative de l'Iran pour se joindre au conflit.

La télévision d'État a montré des manifestants portant des linceuls blancs, symbolisant les enfants tués à Gaza, lors des marches nationales organisées à l'approche de la Journée mondiale de l'enfance, lundi.

Le directeur de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a déclaré samedi avoir reçu des images "horribles" de dizaines de personnes tuées et blessées lors d'une attaque contre une école de l'UNRWA dans le nord de la bande de Gaza, selon Reuters.

"Ces attaques ne doivent pas devenir monnaie courante, elles doivent cesser. Un cessez-le-feu humanitaire ne peut plus attendre", a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Unrwa, sur le réseau social X.

L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

L’armée israélienne a bombardé des zones résidentielles dans les parties sud et est de la localité de Mhaibib, la colline de Hamames, la vallée de Khiam et les abords de Kfar Kila et Deir Mimas (caza de Marjeyoun) au Liban-Sud, selon les déclarations d’une source sécuritaire à notre correspondant Mountasser Abdallah.

La source a ajouté qu'Israël avait également ciblé deux maisons dans la périphérie du village de Blida, sans faire de victimes.

L'armée israélienne a affirmé pour sa part avoir visé des positions du Hezbollah en territoire libanais, notamment des complexes militaires et des postes utilisés par le parti, rapporte le quotidien israélien Haaretz.

Selon le communiqué de l'armée israélienne, « l'armée de l'air israélienne a également éliminé avec succès » un système de missiles sol-air en réponse au tir de vendredi soir vers un avion israélien qui a été « intercepté avec succès ».

Le Hezbollah a publié un communiqué dans lequel il revendique avoir frappé à 15h30 le site israélien de Bayad Blida, à la frontière avec le Liban-Sud, à l’aide d’« armes appropriés ». Le parti affirme être parvenu à toucher des « cibles confirmées ».

« Après de longues semaines de retard, les autorités israéliennes n'ont approuvé que la moitié des besoins quotidiens minimums en carburant pour les opérations humanitaires à Gaza » a affirmé dans un communiqué Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (Unrwa).

« C'est loin d'être suffisant pour couvrir les besoins des usines de dessalement, des pompes à eaux usées, des hôpitaux, des pompes à eau dans les abris, des camions d'aide, des ambulances, des boulangeries et des réseaux de communication, qui doivent fonctionner sans interruption » a-t-il poursuivi.

« Sans la quantité totale de carburant, la population ne disposera que des deux tiers de l'eau potable dont elle a besoin quotidiennement ; de grandes parties de Gaza continueront d'être inondées par les eaux usées, ce qui augmentera encore les risques de maladies ; et 70 % des déchets solides ne seront pas enlevés, ce qui constitue un risque sanitaire majeur », a-t-il averti.

En image : Des partisans du Hezbollah manifestant en soutien aux Palestiniens à Gaza, aujourd'hui lors d'un rassemblement à Nabatiyé, au Liban-Sud.

(Photo : REUTERS/Alaa Al-Marjani)

URGENT : Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de la mort de plus de 80 personnes samedi dans deux frappes israéliennes distinctes sur un camp de réfugiés géré par l'ONU, dans le nord de la bande de Gaza.

Contactées par l'AFP, ni l'armée israélienne ni l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) n'ont commenté dans l'immédiat.

La première frappe a fait au moins 50 morts "à l'aube, sur l'école al-Fakhoura", dans le camp de Jabaliya, où étaient installés des déplacés, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des corps, certains couverts de sang, d'autres de poussière, dans les étages du bâtiment, où des matelas avaient été installés sous des tables d'écoliers.

Dans la seconde frappe, le ministère a annoncé la mort de 32 membres d'une même famille, dont 19 enfants, en diffusant la liste des noms de la famille Abou Habal.

Des habitants ont déclaré à notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah, que des bombardements israéliens sont actuellement en cours aux alentours du village de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun). Un incendie s'est déclaré suite aux frappes.

La Turquie s'efforcera de reconstruire les infrastructures, les hôpitaux et les écoles endommagés à Gaza si un cessez-le-feu y est conclu, ont rapporté samedi d’après Reuters des médias turcs citant le président Recep Tayyip Erdogan.

S'exprimant dans l'avion qui le ramenait d'un voyage en Allemagne, M. Erdogan a ainsi déclaré que la Turquie lançait un appel pour que des inspections d'armes nucléaires soient effectuées en Israël afin qu'il n'y ait aucun doute sur la question, a déclaré la radio turque A Haber sur son site internet.

URGENT : Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi la mort de 32 membres d'une même famille, dont 19 enfants, dans une frappe israélienne sur leur maison dans un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza.

Le ministère a diffusé la liste des noms de 32 membres de la famille Abou Habal tués par cette frappe samedi, dans le camp de réfugiés de Jabaliya. Plus tôt, le ministère avait rapporté qu'une autre frappe sur le même camp avait fait au moins 50 morts dans une école de l'ONU abritant des déplacés.

Un rassemblement pro-palestinien a commencé sur la place des Martyrs, à Saïda au Liban-Sud, où le Hezbollah avait appelé plus tôt dans la journée à une marche de solidarité avec Gaza. Des drapeaux du parti de Dieu, libanais, palestinien, mais aussi du Front Populaire de Libération de la Palestine sont brandis dans les rues de la ville du sud. « La résistance surpasse les grandes armées » affiche une pancarte, tandis que des portraits du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, du porte-parole de la branche militaire du Hamas "Abou Obeida" et de "martyrs" du Hezbollah sont portés par certains manifestants.

(Photo Mountasser Abdallah)

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé samedi être opposée au "déplacement forcé" des Palestiniens après avoir rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire, rapporte l'AFP.

"J'ai discuté de la crise humanitaire en cours à Gaza avec le président Sissi, j'ai remercié l'Egypte pour son rôle dans la fourniture et la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens vulnérables", a affirmé Mme von der Leyen sur X (ex-Twitter). "Nous sommes d'accord sur le principe de non déplacement forcé des Palestiniens et sur un horizon politique fondé sur une solution à deux Etats", israélien et palestinien, a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne s'est ensuite rendue dans le Sinaï, a annoncé dans un communiqué le gouverneur de cette région frontalière d'Israël et de Gaza. 

URGENT : Le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'au moins 50 personnes tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés dans un camp de réfugiés géré par l'ONU, dans le nord de la bande de Gaza.

Cette frappe s'est produite "à l'aube, sur l'école al-Fakhoura", dans le camp de Jabaliya, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps, certains couverts de sang, d'autres de poussière, dans les étages du bâtiment, où des matelas avaient été installés sous des tables d'écoliers.

Début novembre, le gouvernement du Hamas avait annoncé plus de 200 morts et des centaines de blessés dans des bombardements israéliens du camp de réfugiés de Jabaliya, au cours de différentes frappes étalées sur trois jours.

Jabaliya est le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza, dont plus de 80% des habitants sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés qui avaient quitté leurs maisons en 1948 à la création de l'Etat d'Israël. Tous sont pris en charge par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) qui gère les huit camps du petit territoire. A Jabaliya, l'Unrwa gère 26 écoles et deux centres de santé, tandis qu'un troisième est installé dans les environs.

Contactées par l'AFP, ni l'armée israélienne ni l'Unrwa n'ont commenté dans l'immédiat.

Selon cette agence onusienne, au moins 71 déplacés ont été tués et 573 blessés alors qu'ils s'abritaient dans les 154 structures qu'elle a ouvertes dans la bande de Gaza.

Une pause dans les combats entre Israël et le Hamas et une augmentation "significative" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza auront lieu lorsque les otages seront libérés, a affirmé samedi un haut responsable américain à Bahreïn, selon l'AFP.

La situation dans le territoire palestinien, pilonné et assiégé par Israël depuis 43 jours après une attaque du mouvement islamiste palestinien sur son sol, est "horrible" et "intolérable", a reconnu le premier conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk. Mais "l'afflux d'aide humanitaire, l'afflux de carburant (et) une pause dans les combats auront lieu lorsque les otages seront libérés", a-t-il ajouté lors du forum annuel sur la sécurité organisé par l'International Institute for Strategic Studies (IISS).

Selon lui, Joe Biden s'est entretenu à ce sujet vendredi avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est un médiateur clé dans les négociations visant à libérer un certain nombre des 240 otages enlevés et emmenés à Gaza le 7 octobre.

"La libération d'un grand nombre d'otages entraînerait (...) une pause significative dans les combats et un afflux massif d'aide humanitaire", a promis Brett McGurk. 

Des équipes médicales d'urgence du Croissant-Rouge palestinien affirment être bloquées à l’intérieur de l'hôpital Al-Ahli à  Gaza, au milieu des bombardements et des tirs des soldats israéliens. « Nous demandons une intervention immédiate pour protéger nos équipes qui sont maintenant en danger » affirme l’organisation sur son compte X (anciennement Twitter).

Le Hezbollah a publié un communiqué à 13 heures déclarant avoir frappé la caserne israélienne de Ramim située dans la ville de Kiryat Shmona , à l’aide de « missiles et d’obus d’artillerie » affirmant être parvenu à toucher des « cibles directs ».

L’armée israélienne a répondu par des tirs d'artillerie ciblant les abords de Bani Hayyan, Houla, Adaïssé et Wadi Hounine (caza de Marjeyoun) rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

Le président du conseil municipal de Houla a confirmé à notre correspondant que les environs du village ont été bombardés par l'armée israélienne. En outre, des habitants ont rapporté que deux obus ont visé la colline de Ouaïda près du village de Adaïssé.

Des habitants ont également affirmé à notre correspondant que des tirs d’artillerie autour du village de Yaroun (caza de Bint Jbeil) ont eu lieu.

(Image: les environs du village de Houla, touchés par des frappes israéliennes. Photo fournie par le président du conseil municipal de Houla.)

Des tirs d'artillerie israélienne ont visé les périphéries des villages de Jebbayn et de Chihine (caza de Tyr), ont indiqué des habitants de la première localité à notre correspondant.

Des bombardements israéliens ont visé les périphéries des villes de Houla et Blida, au Liban-Sud, ont indiqué des habitants à notre correspondant Mountasser Abdallah.

Le ministère tanzanien des Affaires étrangères a annoncé la mort d'un de ses deux ressortissants, un étudiant âgé de 22 ans, pris en otage par le Hamas lors des attaques meurtrières du 7 octobre contre Israël. 

Le gouvernement israélien avait identifié deux Tanzaniens, Clémence Félix Mtenga (22 ans) et Joshua Loitu Mollel (21 ans) parmi les plus de 200 personnes prises en otage lors de l'attaque sans précédent lancée par le mouvement islamiste palestinien.

Les deux jeunes hommes se trouvaient en Israël dans le cadre d'un programme de stages agricoles, avait affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères sur "X" le 29 octobre.

"C'est avec une grande tristesse que nous confirmons le décès de Clémence Félix Mtenga", a déclaré le ministère tanzanien des Affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi soir, sans préciser les circonstances de sa mort. Le ministère a ajouté que sa famille avait été informée et que des démarches avaient été entreprises pour organiser le rapatriement de sa dépouille. "Nous souhaitons également informer le public que Joshua est toujours porté disparu", a ajouté la même source.

Dix obus israéliens sont tombés aux abords des localités de Markaba, Tallousé, Bani Hayan, Kabrikha et Wadi Salouki (caza de Marjeyoun), selon ne source sécuritaire citée par notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah  Au même moment, des sirènes retentissaient dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, et dans le secteur de Margaliot, selon le Haaretz israélien.

Plus de dix-sept villages ont été touchés par quelques soixante-dix obus d'artillerie israélienne dans les secteurs ouest et central du Liban-Sud, entre 6 et 11 heures du matin, ont indiqué des sources sécuritaires et des habitants à notre correspondant Mountasser Abdallah.

En outre, cinq raids israéliens ont visé les abords de Naqoura, Labbouné, Jibbayn (caza de Tyr), Aïta el-Chaab et Srobbine (caza de Bint Jbeil).

L'Agence nationale d'information (Ani, officielle), a rapporté un peu plus tard que les bombardements israéliens avaient visé les abords de Maroun el-Ras et de Yaroun (caza de Bint Jbeil) avec des obus de 155 mm. Une habitation à Maroun el-Ras a été touchée, selon l'Ani.

Un haut conseiller diplomatique du cheikh Mohammad bin Zayed, président des Émirats arabes unis, a déclaré samedi selon Reuters que les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu concernant une présence (israélienne, NDLR) à plus long terme à Gaza étaient inquiétants.

« Nous entendons maintenant le Premier ministre israélien et même le président israélien parler d'une sorte de lien israélien à long terme avec Gaza. C'est très inquiétant », a déclaré Anouar Gargash lors du sommet sécuritaire organisé à Manama à Bahreïn.

« Cela indique que la leçon que nous, et la majorité des habitants de la région, tirent de la crise de Gaza, à savoir la nécessité de revenir à la solution des deux États, à un État israélien et à un État palestinien vivant côte à côte, n'a peut-être pas été la même que celle qu'ils (les responsables israéliens, NDLR) ont tirée de la crise de Gaza ».

Des centaines de personnes ont quitté samedi l'hôpital al-Chifa de Gaza assiégé depuis plusieurs jours par l'armée israélienne, selon un journaliste de l'AFP, le ministère de la Santé du Hamas précisant que "120 blessés" et des bébés prématurés n'avaient pu être évacués.

Des responsables de l'établissement avaient auparavant indiqué que 450 malades et blessés n'avaient pu être évacués. Des médecins sont restés dans al-Chifa pour prendre soin des patients, ont-ils précisé. L'armée israélienne, elle, assure n'avoir donné aucun ordre d'évacuation mais avoir "répondu à une requête" du directeur de l'hôpital.

En image : Des portraits d'"Abou Obeida", porte-parole de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzeddine al-Qassam, ont été accrochés dans la nuit de vendredi à samedi dans plusieurs camps de réfugiés palestiniens au Liban-Sud, notamment ceux de Aïn el-Héloué et Miyyé w Miyyé près de Saïda, ainsi que celui de Rachidiyé, plus au sud à Tyr, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah. Sur cette photo, un portrait d'Abou Obeida dans le camp de Miyyé w Miyyé.

(Photo envoyée par notre correspondant)

En image : Une femme âgée dans une rue de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 18 novembre 2023.

(Photo MOHAMMED ABED/AFP)

Des bébés prématurés se trouvent encore dans l'hôpital al-Chifa de Gaza, selon le ministère de la Santé palestinien, cité par l'AFP.

URGENT : Le Hezbollah a annoncé qu'il avait ciblé le site israélien de Raheb, un groupe de soldats israéliens dans la forêt de Chtoula et un autre groupe à Khallet Wardé. Les bombardements ont eu lieu à 10 heures « avec des armes appropriées et ont causé des frappes directes ».

Le parti a également revendiqué une frappe à 10h10 touchant « le nouveau quartier général du commandement militaire à Wadi Sahsah avec des tirs de missiles, causant des impacts confirmés ».

Pendant ce temps, six missiles ont été lancés par les avions israéliens sur les forêts de Labbouné dans la région de Naqoura (caza de Tyr) et de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), a déclaré une source sécuritaire à notre correspondant dans le sud, Mountasser Abdallah. Ces zones ont également été soumises à des tirs d'artillerie. Une seconde source a par ailleurs déclaré à notre publication que les abords de Hounine et de Jibbayn ont été visées par une frappe de l'aviation israélienne. Les environs des villages de Aïtaroun, Rmeich, Yater (caza de Bint Jbeil), Meïs el-Jabal, Houla (caza de Marjeyoun) et Marwahine (caza de Tyr) ont également été soumis à des tirs d'artillerie, selon certains résidents.

L'armée israélienne a de son côté déclaré avoir ciblés des positions du Hezbollah au Liban suite au tir de quelque 25 roquettes depuis le Liban vers Israël samedi matin, selon elle. Aucun blessé n'a été signalé en Israël à la suite des tirs en provenance du Liban, toujours selon l’armée israélienne.

L'armée israélienne a publié un communiqué samedi, démentant les informations antérieures selon lesquelles elle aurait ordonné l'évacuation de l'hôpital al-Chifa à Gaza, rapporte le Haaretz.

Le communiqué précise que le personnel médical de l'hôpital peut rester sur place et s'occuper des patients. "Ceux qui souhaitent quitter les lieux peuvent le faire par un itinéraire sécurisé", conclut le communiqué.

Plus tôt en matinée, un journaliste de l'AFP présent à l'hôpital rapportait que des soldats israéliens ont ordonné via haut-parleur son évacuation "sous une heure".

« Le personnel médical est actuellement interrogé par des soldats israéliens. Les snipers entourent l’hôpital. Nous avons été clairs : nous ne quitterons pas sans nos patients. Les Nations Unies nous ont promis qu’ils aideront les malades qui ne peuvent pas se déplacer » confit en direct de Gaza Adnan al-Barch, chef du service orthopédique à l’hôpital al-Chifa, à la chaîne Al-Jazeera.

URGENT : Des centaines de personnes évacuent l'hôpital al-Chifa de Gaza à pied après un ultimatum d'"une heure" de l'armée israélienne, selon un journaliste de l'AFP. Toutefois, 450 patients sont encore dans l'hôpital, faute de pouvoir se déplacer, ont affirmé des responsables à l'AFP.

« Il n'y a pas de place aujourd'hui pour des discussions autour de l’arrêt d’un front quelconque ou de la réduction de la pression » a affirmé Hachem Safieddine, président du conseil exécutif du Hezbollah, à l’occasion d’une cérémonie dans le village de Halloussiyé (cazade Tyr) en présence de représentants du parti. « Tant qu'il y aura une guerre contre Gaza et une menace contre sa population et le meurtre d'enfants et de femmes, toutes les forces de résistance honorables de notre région continueront à faire pression sur les Israéliens par tous les moyens possibles » a poursuivit le dignitaire chiite.

Des espaces verts dans le secteur de Labbouné, à Naqoura, ont été visées par des bombardements israéliens, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah, qui cite une source sécuritaire. Selon cette source, six missiles ont été tirés lors de trois raids aériens, et des bombardements à l'artillerie israélienne ont également été signalés. Aucun bilan humain ou matériel n'est disponible pour le moment.

Le Hezbollah a publié un communiqué ce matin dans lequel il revendique avoir visé à 9h30 le site israélien de Hadab el-Bustan avec "des missiles guidés", soulignant l'avoir "touché directement".

Vers 4 heures ce matin, une usine d'aluminium située entre les villes de Kfour et Toul, à l'ouest de la ville de Nabatiyé, a été la cible de deux missiles lancés par un drone israélien, déclenchant un incendie, selon les déclarations des habitants à notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah. Aucune victime n'a été signalée. Le personnel de la défense civile a réussi à éteindre l'incendie.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), c'est la première fois depuis la guerre de juillet 2006 que la région de Nabatiyé est visée par des frappes israéliennes.

D'autres frappes israéliennes ont également eu lieu hier soir dans le Sud et ce matin à l'aube. Après 22 heures, la plaine de Khiam (district de Marjeyoun) a été bombardée et cinq obus sont tombés sur la zone de Hamamess, située dans la périphérie sud de Khiam, ont déclaré une source de sécurité et des résidents à notre correspondant. D’autres obus sont tombés sur la périphérie de Borj al-Moulouk dans la soirée aux alentours de 23 heures. A 5 heures du matin, des tirs d'artillerie ont visé la périphérie de Labbouné dans la région de Naqoura (caza de Tyr). Enfin, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) la localité de Markaba (caza de Marjeyoun) a été soumise à des tirs d'artillerie depuis les premières heures de la matinée.

Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a déclaré samedi que seule l'Autorité palestinienne pourra diriger Gaza après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, rapporte Reuters.

« Le Hamas ne peut plus contrôler la bande de Gaza », a déclaré M. Borrell lors du Dialogue de Manama, une conférence annuelle sur la politique étrangère et de sécurité au Bahreïn. « Alors, qui contrôlera la bande de Gaza ? Je pense qu'il n'y a qu'une seule personne qui puisse le faire : l'Autorité palestinienne », a ajouté le chef de la diplomatie européenne.

Le principal conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient a déclaré que la libération des otages détenus par le Hamas entraînerait une augmentation de l'acheminement de l'aide humanitaire et une pause significative dans les combats à Gaza.

"La libération des otages entraînera un changement significatif", a déclaré Brett McGurk lors du sommet sur la sécurité organisé par l'IISS dans le cadre du dialogue de Manama, au Bahreïn.

Le prince héritier de Bahreïn, qui s'est exprimé lors du sommet vendredi, a appelé le Hamas à libérer les femmes et les enfants israéliens retenus en otage et Israël à libérer en échange de ses prisons les femmes et les enfants palestiniens qui, selon lui, n'étaient pas des combattants. 

Le ministre jordanien des affaires étrangères a déclaré samedi qu'il ne comprenait pas comment Israël pouvait atteindre son objectif d'anéantir le Hamas qu'il combat à Gaza, rapporte Reuters.

"Israël affirme vouloir anéantir le Hamas. Il y a beaucoup de militaires ici, mais je ne comprends pas comment cet objectif peut être atteint", a déclaré Ayman Safadi.

Il a prévenu que la Jordanie ferait "tout ce qu'il faut pour arrêter" le déplacement des Palestiniens.

"Nous ne permettrons jamais que cela se produise, car il s'agit non seulement d'un crime de guerre, mais aussi d'une menace directe pour notre sécurité nationale. Nous ferons tout ce qu'il faut pour l'empêcher", a déclaré M. Safadi lors du sommet sur la sécurité organisé par l'IISS dans le cadre du dialogue de Manama, au Bahreïn.

"Cette guerre ne nous mène nulle part, si ce n'est vers plus de conflits, plus de souffrances et la menace d'une extension à des guerres régionales", a déclaré M. Safadi.

URGENT : Six Palestiniens ont été tués lors d'une frappe aérienne israélienne sur une maison à Deir el-Balah, dans le sud de la bande de Gaza, ont déclaré des responsables de la santé cités par Reuters.

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu s'est de nouveau rendu au Qatar samedi, deuxième visite en 48 heures dans le petit Etat du Golfe qui mène une médiation pour la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, a appris l'AFP auprès de son cabinet.

M. Lecornu, qui arrive d'Israël, doit avoir des discussions avec le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a-t-on ajouté de même source.

Cette nouvelle visite n'était pas prévue dans le programme de la tournée que M. Lecornu effectue depuis mercredi dans la région.

Le ministre s'est rendu successivement en Egypte, en Arabie Saoudite, aux Emirats, au Qatar, puis en Israël vendredi. Il y a à chaque fois évoqué la situation des otages -- La France compte 8 disparus -- et a notamment rencontré en Israël des familles d'otages. Jeudi, depuis le Qatar, M. Lecornu avait déclaré avoir de "l'espérance" sur leur sort.

Les soldats israéliens qui mènent pour le quatrième jour consécutif un raid sur l'hôpital al-Chifa de Gaza ont ordonné via haut-parleur son évacuation "sous une heure", rapporte un journaliste de l'AFP sur place.

Actuellement, selon l'ONU, 2.300 patients, soignants et déplacés se trouvent dans cet établissement et l'inquiétude internationale va grandissante pour leur sort. Israël, lui, assure que le Hamas au pouvoir à Gaza se sert de cet établissement comme base militaire.

Amélie Zaccour vous parle, elle, des enjeux pour Israël d’une offensive dans le sud de Gaza. C'est à lire ici.

(Des chars Merkava de l'armée israélienne à la frontière avec Gaza. Photo AFP)

Et l'éclairage de notre journaliste Clara Hage : Hamas-Israël : le malaise de la diplomatie occidentale.

(Un partisan de Moqtada Sadr frappant de sa chaussure une affiche portant le portrait du secrétaire d’État américain sur la place Tahrir de Bagdad, le 5 novembre 2023. Photo AFP)

Avant que les événements ne s'enchaînent, nous vous proposons de lire l'édito de Issa GORAIEB : La guerre souterraine.

5- Selon le Croissant Rouge palestinien, cinq personnes ont été tuées et deux autres blessées dans la nuit de vendredi à samedi dans une frappe aérienne contre le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse, également connu pour héberger de jeunes combattants des différents groupes palestiniens. A Hébron, deux Palestiniens ont été tués par « des balles de l'armée israélienne », selon le ministère palestinien de la Santé.

4- Dans l'hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire pris d'assaut mercredi par l'armée israélienne, la situation est « catastrophique » pour les patients, les déplacés et les soignants qui s'y entassent sans électricité « ni eau, ni nourriture », a affirmé à l'AFP son directeur, le docteur Mohammed Abou Salmiya. Selon l'ONU, 2.300 personnes se trouvent actuellement dans l'enceinte de cet hôpital.

3- Dans la nuit de vendredi à samedi, une frappe contre trois immeubles de Khan Younès a encore fait 26 morts et 23 blessés graves, selon le directeur de l'hôpital Nasser de cette ville du centre de la bande de Gaza.

2- Une première livraison de carburant est arrivée dans la bande de Gaza après le feu vert d'Israël, afin de redémarrer les générateurs d'électricité des hôpitaux et des réseaux de télécommunications dans le territoire assiégé.

A la demande des Etats-Unis, Israël a autorisé l'entrée quotidienne de deux camions-citernes dans la bande de Gaza. L'Autorité palestinienne, responsable du terminal de Rafah à la frontière égyptienne, a annoncé vendredi soir que 17.000 litres de carburant avaient été livrés pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications gazaouie.

Israël refusait jusqu'ici de laisser passer le carburant, affirmant que cela pourrait profiter aux activités militaires du Hamas.

Voici quelques éléments à savoir ce matin :

1- Dans un communiqué publié samedi matin, le Hezbollah a annoncé avoir abattu un drone de combat israélien de type Hermes 450 « à l'aide d'un missile sol-air tiré à 1h45 à l'aube, samedi », affirmant que « les débris de l'engin ont été vus en train de tomber au-dessus de la Galilée ».

Pour sa part, l'armée israélienne, citée par le Haaretz, a affirmé que ses systèmes de défense anti-aérienne ont intercepté un missile sol-air tiré depuis le Liban contre un drone israélien. L'armée israélienne, qui ne précise pas si le drone a été touché, affirme que les sirènes d'alertes ont retenti en raison du tir de missiles (israéliens) d'interception et non du fait de l'entrée du projectile (du Hezbollah) en territoire israélien.

Bonjour,

Nous sommes de retour pour couvrir en direct le 43e jour de la guerre entre le Hamas et Israël et le débordement du conflit au Liban-Sud.