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Sport - Football

L’équipe de Palestine retrouve le chemin des terrains… contre le Liban

Jeudi aux Émirats arabes unis, s’est déroulé le premier match des sélections de football palestinienne et libanaise depuis le début de la guerre, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

L’équipe de Palestine retrouve le chemin des terrains… contre le Liban

La sélection nationale palestinienne posant avant la rencontre comptant pour éliminatoires de la Coupe du monde face au Liban, jeudi à Charjah, aux Émirats arabes unis. Photo Lebanese Football Association

Difficile de mettre de côté le contexte dans lequel ce match entre le Liban et la Palestine se disputait. Sans qu’il soit totalement relégué au second plan, l’enjeu sportif de cette première rencontre du groupe I des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 ne sautait pas aux yeux sur la pelouse du stade Khaled ben Mohammad de Charjah, aux Émirats arabes unis, terrain de substitution pour un duel qui se serait disputé à Saïda en temps normal.

Que ce soit lors de la minute de silence observée avant le coup d’envoi ou bien pendant les hymnes nationaux, l’heure était avant tout au recueillement pour les joueurs palestiniens qui, au-dessus de leurs vestes aux couleurs de leur drapeau national, ont arboré des keffiehs autour de leur cou. Un geste auquel s’est associé Hassan Maatouk, le capitaine de la sélection libanaise.

En conférence de presse d’avant-match, le sélectionneur et le capitaine des « Lions de Canaan » avaient annoncé, avec toute la gravité de mise dans de telles circonstances, vouloir continuer de « hisser haut les couleurs du drapeau palestinien » et espérer « dédier leur victoire au peuple palestinien et aux martyrs dans ces temps difficiles ».

Matar sauve la mise

Forcés de quitter la Cisjordanie, où le championnat de football est officiellement suspendu depuis le 9 octobre, les joueurs de la sélection palestinienne ont pu effectuer un stage de préparation de deux semaines à Amman, en Jordanie, avant de se rendre aux Émirats pour disputer leurs deux premiers matchs éliminatoires pour le Mondial 2026, qui se déroulera en Amérique du Nord et au Mexique.

Après avoir planté le décor, il ne reste plus qu’à passer à la fin de la rencontre, tant il ne s’est quasiment rien passé sur le rectangle vert pendant la majeure partie des 90 minutes, surtout côté libanais. Toujours en perpétuelle phase de construction, les Cèdres comptaient sur l’arrivée de leur nouvel entraîneur pour retrouver un semblant de jeu collectif.

Le Croate Nikola Jurčević est venu remplacer le mois dernier son prédécesseur serbe Aleksandar Ilić, au bilan famélique après deux ans passés à la tête de la sélection des Cèdres. Mais il faudra sans doute patienter encore quelques semaines, jusqu’à l’arrivée de nouveaux joueurs issus de la diaspora (dont les frères Sukkar ou Leonardo Farah Shahin) dans le nouveau projet collectif, pour que celui-ci se mette en place.

Il a fallu attendre la 62e minute pour assister à la première frappe cadrée de la rencontre, et elle ne fut pas l’œuvre d’un joueur libanais. C’est plutôt le gardien des Cèdres qui s’est mis en évidence en fin de rencontre avec deux parades décisives, dont un arrêt réflexe de grande classe devant l’attaquant palestinien du club belge de Charleroi, Oday Dabbagh, qui avait le but de la victoire au bout du pied à la 89e minute.

L’entraîneur australien « stressé »

Un score nul et vierge de 0-0 bien payé pour les Libanais qui auront l’occasion de lancer leur campagne de qualification mardi prochain contre le Bangladesh, tandis que les Palestiniens joueront dans le même temps contre l’Australie, à Koweït City. Une rencontre initialement prévue en Cisjordanie.

Le sélectionneur australien Graham Arnold a déclaré que la préparation de ce match contre la Palestine avait été « assez stressante ». « Avec tout ce qui se passe au Moyen-Orient en ce moment, c’est assez stressant pour moi et je dois m’assurer que tout (la préparation) est parfait », a déclaré Arnold, qui a qualifié le conflit d’« horrible » mais a indiqué que son équipe devait se concentrer sur le football. « Il est évident que nous compatissons avec tout le monde sur ce qui se passe, mais encore une fois, c’est un match de football et cela apporte beaucoup de joie à tout le monde », a assuré Arnold.

Malgré cette crainte de leur entraîneur, les Socceroos peuvent en tout cas aborder cette rencontre de façon assez sereine, eux qui ont pris la tête du groupe après avoir battu le Bangladesh 7-0 mercredi à Melbourne. Ils visent une sixième participation consécutive à la Coupe du monde, après avoir atteint les huitièmes de finale au Qatar en 2022.

Difficile de mettre de côté le contexte dans lequel ce match entre le Liban et la Palestine se disputait. Sans qu’il soit totalement relégué au second plan, l’enjeu sportif de cette première rencontre du groupe I des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 ne sautait pas aux yeux sur la pelouse du stade Khaled ben Mohammad de Charjah, aux Émirats arabes unis, terrain de substitution...

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