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Dernières Infos - Birmanie

L'ONU s'inquiète des "violents combats" dans le nord


Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a annoncé lundi qu’il tiendrait une session d’urgence le 24 novembre sur la situation en Iran. Photo Fabrice COFFRINI/AFP

L'ONU s'est inquiétée lundi de "violents  combats" entre l'armée et une alliance de groupes ethniques minoritaires dans le nord de la Birmanie, combats qui, selon elle, ont fait des "victimes civiles" et déplacé plus de 30.000 personnes. "Nous sommes préoccupés par les violents combats, en particulier dans l'Etat Shan, dans le nord du pays, avec des informations faisant état de tirs d'artillerie et de frappes aériennes qui ont fait des victimes civiles", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, sans donner plus de détails.

Les combats ont également fait des "dizaines de milliers de nouveaux déplacés", dont plusieurs centaines ont quitté le pays, a-t-il ajouté. "Selon nos collègues humanitaires, depuis le 26 octobre, près de 33.000 hommes, femmes et enfants ont été déplacés, ce qui augmente les besoins humanitaires", a précisé le responsable. Le secrétaire général Antonio Guterres "réaffirme que les civils doivent être protégés", a insisté Stéphane Dujarric, appelant également à un accès "sans entrave" à l'aide humanitaire.

Les combats se sont intensifiés la semaine dernière dans de vastes zones du nord de l'Etat Shan, près de la frontière avec la Chine. Les groupes armés ont affirmé samedi s'être emparé de dizaines d'avant-postes et de quatre villes, et avoir bloqué d'importantes routes commerciales vers la Chine. Quelques jours plus tôt, un porte-parole de la junte avait qualifié de "propagande" les affirmations selon lesquelles les groupes armés avaient pris le contrôle de plusieurs villes de l'Etat Shan.

Plus d'une dizaine de groupes ethniques opèrent en Birmanie, notamment dans les régions frontalières, demandant plus d'autonomie politique, le contrôle d'une partie des richesses naturelles du pays ou de lucratifs trafics.  Certains d'entre eux ont formé et équipé les groupes armés composés d'opposants politiques qui ont essaimé dans le pays après le coup d'Etat de 2021 contre Aung San Suu Kyi et la répression qui a suivi.  Ces combats représentent une menace inédite pour l'armée depuis le coup d'Etat.


L'ONU s'est inquiétée lundi de "violents  combats" entre l'armée et une alliance de groupes ethniques minoritaires dans le nord de la Birmanie, combats qui, selon elle, ont fait des "victimes civiles" et déplacé plus de 30.000 personnes. "Nous sommes préoccupés par les violents combats, en particulier dans l'Etat Shan, dans le nord du pays, avec des informations...