Le fils de l'ancien président assure que son père est "gonflé à bloc"

Eric Trump, l'un des deux fils adultes de Donald Trump, poursuivi avec son père et son frère Donald Jr pour de vastes fraudes financières, a assuré vendredi que l'ancien président américain viendrait "gonflé à bloc" lundi se défendre au procès civil à New York qui menace l'empire immobilier familial.

Depuis mercredi, le palais de justice de Manhattan assiste à un défilé du clan Trump pour ce procès au civil sans jury qui a démarré il y a tout juste un mois.  Après Donald Jr et Eric depuis mercredi, ce devrait être le tour, lundi, de l'ex locataire de la Maison Blanche (2017-2021) qui rêve d'y retourner le 20 janvier 2025.

"Mon père sera évidemment là (lundi). Je sais qu'il est gonflé à bloc. Et il pense que c'est l'une des plus extraordinaires injustices qu'il ait jamais vues", a déclaré le fils cadet adulte Eric Trump, 39 ans, au second jour de son audition devant le tribunal civil de New York.

Ce procès au civil où la procureure générale de l'Etat de New York Letitia James leur réclame 250 millions de dollars de dommages et intérêts pour fraudes financières "est une blague", s'est défendu Eric Trump. "Et les gars, nous allons gagner cette affaire. Je vous promets que nous allons gagner parce que nous n'avons pas fait la moindre fichue erreur", a-t-il proclamé.

Ce procès menace l'empire Trump Organization à New York et Donald Jr, 45 ans, et Eric, les deux vice-présidents du groupe, costumes chics et cravates, à l'allure très soignée, ont une ligne de défense identique: ils ne s'occupaient pas des déclarations financières au centre du procès, une tâche laissée aux comptables.

C'est à partir de ces états financiers annuels de Donald Trump, sortes de photographies de sa fortune listant ses propriétés -- comme la Trump Tower à Manhattan -- que le parquet général de l'Etat de New York accuse les Trump d'avoir gonflé la valeur des actifs du groupe dans les années 2010. Des manoeuvres frauduleuses à hauteur de milliards de dollars, destinées à obtenir des prêts plus favorables auprès des banques et de meilleures conditions d'assurance, selon l'accusation.

Si Donald Trump ne risque pas de peine de prison, l'affaire au civil pourrait lui faire perdre le contrôle d'une partie de son empire immobilier, en plus d'une amende et de l'interdiction de gérer des sociétés à New York.

Ce n'est qu'un de ses nombreux ennuis judiciaires. Il est inculpé au pénal dans quatre autres dossiers, dont un devant la justice fédérale à Washington pour des accusations de tentative de renversement des résultats de la présidentielle de novembre 2020.