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Dernières Infos - Pakistan

La justice confirme la liberté sous caution de l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif

L'ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, le 24 octobre 2023 à Islamabad. Photo AAMIR QURESHI/AFP

La justice pakistanaise a confirmé mardi la liberté sous caution de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, condamné pour corruption, quelques jours après son retour d'exil en vue de participer aux élections prévues en janvier prochain.

Personnage central de la vie politique pakistanaise depuis trois décennies, M. Sharif, 73 ans, avait quitté son pays en 2019 après n'avoir effectué qu'une partie de la peine de sept ans de prison pour corruption infligée l’année précédente par la justice.

Il y est revenu samedi dernier, sous les vivats de dizaines de milliers de supporteurs rassemblés dans son fief de Lahore, la grande ville de l'est, au moment où son principal adversaire, le populaire Imran Khan, est en prison après avoir perdu du soutien auprès de l'armée, et dans un pays en proie à une crise à la fois sécuritaire, économique et politique. 

La Haute cour d'Islamabad, devant laquelle il a fait appel dans deux dossiers, a prolongé sa liberté sous caution jusqu'au 26 octobre, a indiqué Ahsan Iqbal, un haut responsable de son parti, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), en semblant confiant dans le fait que la justice va étendre cette mesure par la suite.

"Nous espérons que l'injustice qui lui a été faite (...) sera rectifiée", a-t-il déclaré. "Nawaz Sharif a le droit de mener son parti, le peuple et le Pakistan pour remettre le pays sur la bonne voie."

Auparavant, M. Sharif avait fait une brève apparition devant un tribunal anticorruption de la capitale, où il a été accueilli par des jets de pétales de rose de ses supporteurs et où sa caution a été confirmée.

L'un de ses avocats, Naseer Ahmed Bhutta, a affirmé que son client participerait "à toutes les procédures où sa présence sera requise".

Un tribunal d'Islamabad avait accordé jeudi dernier à M. Sharif la liberté sous caution par anticipation jusqu'à ce mardi, ouvrant la voie à son retour en écartant la menace d'une arrestation.

Certains analystes politiques estiment qu'il a passé pour revenir un accord avec les puissants chefs de l'armée, et qu'il pourrait bien ramener la PML-N au pouvoir lors des élections législatives prévues en janvier.

En 2013, ce magnat de l'acier, surnommé "le lion du Pendjab" et déjà Premier ministre par deux fois dans les années 90, avait été largement réélu pour un troisième mandat historique, réussissant la première transition démocratique au Pakistan d'un gouvernement civil à un autre.

Il a été destitué en 2017 pour corruption par la Cour suprême après des révélations sur sa famille par l'enquête des Panama Papers. Niant toute malversation, il a dénoncé un complot de l'armée visant à favoriser la victoire électorale d'Imran Khan.

Après sa condamnation en décembre 2018, il a été emprisonné pendant dix mois avant d'être libéré pour raison médicale et autorisé à aller se soigner quelques semaines à Londres.


La justice pakistanaise a confirmé mardi la liberté sous caution de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, condamné pour corruption, quelques jours après son retour d'exil en vue de participer aux élections prévues en janvier prochain.

Personnage central de la vie politique pakistanaise depuis trois décennies, M. Sharif, 73 ans, avait quitté son...