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Débat inflammable sur le Proche-Orient, attaques de la gauche radicale

Le fondateur du parti de gauche français La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon (au centre), arrive pour une conférence afin de discuter de son dernier livre « Faites mieux ! Vers la révolution citoyenne » à Bordeaux, le 11 octobre 2023. Photo d'illustration AFP

Un débat inflammable à la veille d'une visite du président Emmanuel Macron à Tel-Aviv: le gouvernement français va réaffirmer lundi sa position d'équilibriste sur le Proche-Orient devant les députés, dans un climat électrisé par de nouvelles attaques du chef de la gauche radicale Face aux députés, le gouvernement devrait détailler à partir de 16H00 (14H00 GMT) sa position, résumée dimanche par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna: « Condamner le Hamas et son action terroriste, éviter l'embrasement dans la région (...), rappeler que le droit international humanitaire doit être respecté, et bien sûr obtenir un accès humanitaire d’urgence pour les populations civiles à Gaza », a-t-elle énuméré.

Le gouvernement aura toutefois du mal à faire prévaloir « l'esprit de concorde » qu'il appelle de ses voeux après la nouvelle controverse entre La France insoumise (LFI, gauche radicale) et le camp présidentiel autour du voyage en Israël de Yaël Braun-Pivet, en tant que présidente de l'Assemblée nationale. Lors de ce déplacement ce week-end, elle a affirmé que la France soutenait « pleinement » Israël et que rien ne devait « empêcher » le pays « de se défendre » dans la guerre qui l'oppose au mouvement islamiste palestinien Hamas. Le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon, à la tête du principal parti d'opposition de gauche, a réagi dimanche en accusant Mme Braun-Pivet de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre » à Gaza.

« Pas au nom du peuple français ! », a protesté le leader de La France Insoumise sur le réseau social X, en postant une vidéo de la manifestation propalestinienne qui a rassemblé dimanche à Paris des milliers de personnes. Lundi matin, Mme Braun-Pivet, victime depuis des années de nombreuses menaces antisémites, a accusé M. Mélenchon de lui avoir mis « une nouvelle cible dans le dos », se disant « très choquée ». M. Mélenchon s'est aussitôt défendu en dénonçant une « absurde police des mots » quant au fait « d'attribuer au mot camper une connotation antisémite ».

Le conflit israélo-palestinien constitue un sujet particulièrement sensible en France, qui compte la plus importante communauté juive d'Europe (quelque 500.000 personnes) et quelque six millions de personnes de confession ou de tradition musulmane.

Et le sujet est devenu particulièrement inflammable après l'attaque sanglante du 7 octobre menée en Israël par des centaines de combattants du Hamas. Plus de 1.400 personnes ont été tuées, la plupart des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou mutilés le jour de l'attaque, d'après les autorités. Trente Français sont morts et sept ont disparu. Le Hamas a en outre enlevé 212 Israéliens ou étrangers. Dans la bande de Gaza, plus de 4.600 Palestiniens, en majorité des civils dont près de 1.900 enfants, ont été tués dans les bombardements de représailles israéliens qui ont détruit des quartiers entiers, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Appel pour un cessez-le-feu

Lors du débat de lundi, les communistes, écologistes, socialistes et insoumis, qui sont réunis dans une coalition d'opposition, devraient s'exprimer en faveur d'un « cessez-le-feu » et de la levée du blocus de Gaza. Il faut un « cessez-le-feu pour les civils, permettre à l’aide humanitaire d’arriver », a expliqué à l'AFP Fabien Roussel, le chef du Parti communiste français (PCF) qui dira « que la position française n’est pas à la hauteur pour exprimer sa solidarité auprès des populations civiles palestiniennes » et que « l’indignation ne peut pas être sélective ».

Au sein de la majorité, l'objectif est de faire bloc autour de la « ligne du président », qui est aussi « la ligne du groupe », selon le patron du parti présidentiel Renaissance Sylvain Maillard: Le président Macron est pour sa part attendu mardi à Tel-Aviv, où il doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, voire d'autres dirigeants de la région, selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Rishi Sunak- ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se sont déjà rendus en Israël à la suite de l'attaque du 7 octobre.

Un débat inflammable à la veille d'une visite du président Emmanuel Macron à Tel-Aviv: le gouvernement français va réaffirmer lundi sa position d'équilibriste sur le Proche-Orient devant les députés, dans un climat électrisé par de nouvelles attaques du chef de la gauche radicale Face aux députés, le gouvernement devrait détailler à partir de 16H00 (14H00 GMT) sa position,...