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Dernières Infos - Professeur tué en France

L'assaillant s'est réclamé de l'EI avant son acte

Un policier français observe une minute de silence lors d'une cérémonie d'hommage aux enseignants français Samuel Paty et Dominique Bernard devant l'école du Bois d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, le 16 octobre 2023. Photo AFP/BERTRAND GUAY

Le meurtrier présumé d'un professeur à Arras, dans le nord de la France, avait posté une vidéo de revendication au nom de l'Etat islamique (EI) et évoqué de manière "très marginale" le conflit entre Israël et le Hamas, avant de passer à l'acte, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

L'auteur, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, de nationalité russe et originaire d'Ingouchie, dans le nord-Caucase était fiché pour radicalisme. 

Il doit être présenté mardi à un juge d'instruction antiterroriste, soit quatre jours après son attaque qui a replongé la France dans l'effroi face aux attentats jihadistes, encore alimenté par une autre attaque lundi soir à Bruxelles qui a fait deux morts.

Mohammed Mogouchkov a revendiqué son geste au nom du groupe jihadiste Etat islamique dans une vidéo postée avant l'attaque, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Il y fait en outre une allusion "très marginale" à l'attaque du Hamas en Israël, selon cette source. 

Vendredi matin, muni d'un couteau, il s'est rendu à son ancien établissement scloaire à Arras, où il a mortellement poignardé Dominique Bernard, professeur de français âgé de 57 ans, puis blessé trois autres personnes avant d'être interpellé par une patrouille de police.

Mohammed Mogouchkov était suivi par la DGSI (sécurité intérieure) "depuis la fin du mois de juillet", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, par des écoutes et des mesures de surveillance physique.

Il avait été contrôlé jeudi, la veille des faits, sans "qu'aucune infraction ne puisse lui être reprochée", selon une source du renseignement.

Au cours de sa garde à vue, il "ne s'est pas expliqué", a précisé une source policière.

Cette attaque, commise trois ans après l'assassinat par un islamiste radicalisé qui avait égorgé le professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne, a de nouveau jeté l'effroi, en particulier chez les enseignants.

La France a été placée dans la foulée en situation d'"urgence attentat", le niveau le plus élevé du dispositif de vigilance et de protection Vigipirate. 

"Tous les états européens sont vulnérables" face au retour du "terrorisme islamiste", a déclaré mardi Emmanuel Macron.

D'autres pays redoutent des passages à l'acte terroristes, notamment en écho à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Deux Suédois ont été tués lundi soir en pleine rue à Bruxelles lors d'une attaque dont l'auteur présumé, un Tunisien radicalisé en séjour illégal en Belgique, a été mortellement blessé mardi par la police.

Deux des frères de l'assaillant d'Arras ont également été placés en garde à vue: son cadet, âgé de 17 ans, qui se trouvait à proximité d'un autre établissement scolaire de la ville, mais sans arme, et son aîné, actuellement incarcéré.

Ce dernier a été condamné à cinq ans d'emprisonnement, en 2023, pour ne pas avoir dénoncé un projet d'attentat à Paris aux abords du palais présidentiel de l’Élysée. Il a ensuite été condamné pour apologie du terrorisme.

Mohammed Mogouchkov, né dans la République russe à majorité musulmane d'Ingouchie, est arrivé en France en 2008. Il faisait l'objet d'une surveillance des services de renseignements en raison de ses liens avec son frère aîné.

Le père de l'assaillant, expulsé en 2018, "était tenant d'un islam radical" et fiché en tant que tel par la police, selon le ministre de l'Intérieur. 

Dépeint comme "violent" 

Sa soeur, dont la garde à vue a été levée lundi, "est horrifiée par les agissements de ses frères" et "elle ne comprend pas pourquoi son frère s'en est pris à ce collège", a relaté à l'AFP Mikaël Benillouche, son avocat, contacté par l'AFP.

Devant les enquêteurs, elle a raconté avoir "vu son frère Mohammed devenir de plus en plus dur dans sa pratique de l'islam" et l'a dépeint comme "violent", selon son conseil.

Vendredi, rapidement après les faits, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Le président Emmanuel Macron a promis lundi que l'école resterait un "rempart contre l'obscurantisme". Mardi, il a affirmé ne pas avoir vu de "défaillances" dans les services de sécurité français.

Il assistera jeudi aux obsèques de Dominique Bernard à la cathédrale d'Arras. 




Le meurtrier présumé d'un professeur à Arras, dans le nord de la France, avait posté une vidéo de revendication au nom de l'Etat islamique (EI) et évoqué de manière "très marginale" le conflit entre Israël et le Hamas, avant de passer à l'acte, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

L'auteur, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, de...