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Dernières Infos - Hamas/Israël

Ce qu’implique l’arrêt de la centrale électrique de Gaza

Ce qu’implique l’arrêt de la centrale électrique de Gaza

Deux hommes au milieu des débris dans le camp de Jabalia, à Gaza. Mahmud HAMS/AFP

Plus de 48 heures après l’attaque surprise du Hamas contre Israël, Israël a annoncé le lundi 9 octobre 2023 la mise en place d'un « siège complet » sur la bande de Gaza, une décision impliquant notamment la suspension de l’approvisionnement en électricité et en eau que l’enclave recevait de l’État hébreu.

Les effets de cette mesure ne se sont pas fait attendre longtemps, et mercredi, le chef de l'Autorité de l'énergie de Gaza, Jalal Ismaïl, a annoncé que « la seule centrale électrique de la bande de Gaza (s'était) arrêtée à 14H00 (11H00 GMT), faute de carburant. » 

Selon des données de l’agence américaine pour le commerce international publiées en 2022, pour que toute la bande de Gaza soit approvisionnée en électricité, il faut une capacité de production d’environ 500 mégawatts (MW).

Or, la centrale électrique de la bande de Gaza ne peut, en théorie, produire qu’un maximum de 140 MW. Mais, en raison des difficultés financières rencontrées par la Gaza Power Generating Company (GPGC) pour acheter suffisamment de carburant pour la faire tourner à plein régime, cette centrale ne produisait, avant la guerre, que 80 MW.

Avant la guerre également, Gaza recevait 120 MW de la part d’Israël. L’agence américaine pour le commerce international précise que les lignes à haute tension reliant la bande de Gaza à l’Égypte sont « inopérantes depuis des années ».

Risque de pénurie d’eau

Il y avait dès lors un manque de 300 MW compensé quasi totalement par des générateurs privés individuels ou collectifs déployés par les habitants, et qui, comme au Liban, produisent du courant pendant les heures de coupure imposées par la GBGC et le fournisseur israélien.

Dans le cadre du « siège total » imposé à la bande de Gaza, Israël a annoncé, lundi, avoir totalement cessé d’approvisionner la bande de Gaza en électricité.

Mercredi, les derniers stocks de carburant sont arrivés à épuisement. En conséquence, la centrale de Gaza est à l’arrêt.

Les habitants de Gaza ne peuvent donc plus compter que sur les générateurs privés, tant qu’ils peuvent les approvisionner en carburant.

Le manque d’électricité a un impact lourd sur le fonctionnement des hôpitaux, ainsi que d’autres infrastructures, comme les pompes des services de distribution d’eau courante qui puisent l’eau dans la nappe de la côte israélienne et de la bande de Gaza.

Mardi, le porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, a déclaré que la combinaison des coupures d’électricité et d’eau provoquera une pénurie d’eau pour 610 000 personnes sur les plus de 2 millions vivant à Gaza. Jusqu’au début du conflit, Israël assurait entre 5 et 10 % des besoins en eau de la bande de Gaza, selon les données de plusieurs organisations internationales, dont l’UNICEF.

La consommation totale d’eau tournait autour de 200 millions de mètres cubes dans la bande de Gaza en 2018, selon des chiffres officiels de l’Autorité palestinienne repris par le Centre d’informations israélien pour les droits de l’homme dans les territoires occupés (Btselem).

Plus de 48 heures après l’attaque surprise du Hamas contre Israël, Israël a annoncé le lundi 9 octobre 2023 la mise en place d'un « siège complet » sur la bande de Gaza, une décision impliquant notamment la suspension de l’approvisionnement en électricité et en eau que l’enclave recevait de l’État hébreu.Les effets de cette mesure ne se sont pas fait attendre longtemps, et...