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Dernières Infos - Algérie

Le cursus français interdit "en application de la loi"

Le drapeau algérien flotte à Alger le 12 avril 2018. Photo d'archives AFP

Des écoles privées en Algérie ont été sommées de mettre fin au cursus français qu'elles dispensaient, a indiqué samedi le ministre de l'Education, assurant que cette mesure était destinée à faire appliquer la loi, sans dessein de viser la langue française en particulier. Alors qu'elles sont régies par des textes de loi qui les obligent d'enseigner le programme national en arabe, certaines écoles algériennes privées dispensaient aussi le programme français.

Bien que non autorisé en vertu de plusieurs lois, ce double programme était toléré par le gouvernement. Mais selon des médias, les établissements privés ont reçu avant la rentrée des classes, qui a eu lieu cette année le 19 septembre, une note du ministère de l'Education leur rappelant que seul le programme national était autorisé et que les écoles qui contreviendraient à cette règle s'exposeraient à des sanctions allant jusqu'à la fermeture.

En l'absence de communication officielle, ce brusque rappel à l'ordre a laissé dans le désarroi les écoles dispensant un double programme et les parents des élèves inscrits. La décision a été très commentée sur les réseaux sociaux et de nombreux utilisateurs y ont vu un symptôme de nouvelles tensions entre l'Algérie et la France, l'ancienne puissance coloniale, la relation entre les deux pays restant difficile et empreinte de malentendus et de non-dits.

Lors d'une conférence de presse à laquelle plusieurs ministres ont participé samedi, celui de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a affirmé qu' "un petit groupe d'établissements privés -- parmi 680 que compte l'Algérie --  dispensaient un cursus sous un label pédagogique étranger non autorisé". Il faisait allusion aux écoles disposant d'un label délivré par l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). "Lorsque l'inspection générale de l'Education s'en est rendue compte, ces établissements ont été sommés de respecter la loi et ils ont été au rendez-vous", a-t-il ajouté.   "Cette histoire a pris des proportions et fait l'objet d'interprétations erronées présentant la décision comme ciblant une langue en particulier. Pas du tout. Nous ne faisons qu'appliquer la loi".

Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a pour sa part affirmé que certaines écoles avaient "au cours des précédentes années, profité de la perte d'autorité de l'Etat pour le berner et enseigner des programmes étrangers". "Maintenant l'Etat retrouve graduellement son autorité et les contraint de travailler d'une manière légale", a-t-il encore dit.

Des écoles privées en Algérie ont été sommées de mettre fin au cursus français qu'elles dispensaient, a indiqué samedi le ministre de l'Education, assurant que cette mesure était destinée à faire appliquer la loi, sans dessein de viser la langue française en particulier. Alors qu'elles sont régies par des textes de loi qui les obligent d'enseigner le programme...