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Dernières Infos - Moyen-Orient

Nouvelles frappes turques contre des régions kurdes en Syrie, cinq morts

De la fumée s'élève au-dessus de la raffinerie de Babasi, près d'al-Qahtaniya, dans une zone contrôlée par les kurdes en Syrie dans la province de Hasakeh, le 6 octobre 2023, après un raid aérien turc. Photo AFP

La Turquie a mené vendredi de nouvelles frappes contre des cibles dans des régions tenues par les combattants kurdes en Syrie, dont les principales centrales à gaz, faisant cinq morts, ont indiqué des responsables.

Selon les responsables kurdes, le bilan des frappes de drones des forces turques lancées jeudi dans le nord de la Syrie s'élève à 15 morts, dont huit civils.

La Turquie affirme agir en représailles à un attentat qui a blessé deux policiers dimanche à Ankara, revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc), en lutte armée contre les autorités turques.

"Depuis jeudi matin, nous avons dénombré plus de 50 frappes aériennes", a déclaré à l'AFP le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), Farhad Chami.

Selon lui, "les bombardements turcs ont visé vendredi la centrale à gaz de Souaidia".

Akram Souleimane, co-directeur du bureau de l'énergie à Hassaké, région kurde, a expliqué à l'AFP que cette centrale est "stratégique" car elle constitue une "source d'approvisionnement" pour les usines et hôpitaux, entre autres.

Jeudi, les drones turcs ont visé des centrales électriques, des stations situées dans les vastes champs pétroliers proches de la frontière syro-turque, ainsi que des sites appartenant aux forces de sécurité kurdes.

M. Souleimane a expliqué que les drones turcs avaient perturbé le fonctionnement d'une station qui approvisionne les quartiers de la région de Hassaké et d'une autre alimentant en électricité la moitié de la ville de Qamichli.

Une panne de courant a été constatée à Amouda après des frappes contre une troisième centrale, selon lui.

Deux sites pétroliers ont en outre été ciblés et une épaisse fumée noire s'en dégageait vendredi, selon des correspondants de l'AFP sur place.

La Turquie a affirmé que les auteurs de l'attentat d'Ankara "venaient de Syrie et y avaient été formés", affirmation démentie par les FDS. Elle a prévenu que "toutes les infrastructures et les installations" dans les régions kurdes constituaient des "cibles légitimes".

Ankara qualifie de "terroriste" la principale composante des FDS, les YPG, qu'elle considère comme une extension du PKK.

Entre 2016 et 2019, la Turquie, qui déploie des soldats dans le nord de la Syrie, a effectué trois opérations d'envergure contre les forces kurdes.

La guerre en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le territoire.


La Turquie a mené vendredi de nouvelles frappes contre des cibles dans des régions tenues par les combattants kurdes en Syrie, dont les principales centrales à gaz, faisant cinq morts, ont indiqué des responsables.

Selon les responsables kurdes, le bilan des frappes de drones des forces turques lancées jeudi dans le nord de la Syrie s'élève à...