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Économie - Infrastructure

Port de Beyrouth : la panne informatique des douanes a été réparée

Mis en place en 1997, le système Najm a déjà connu un épisode similaire cette année.

Port de Beyrouth : la panne informatique des douanes a été réparée

Photo des silos gravement endommagés du port de Beyrouth, le 26 juillet 2022. Photo d'archives Matthieu Karam

Une panne survenue mercredi sur le système informatique de l’administration des douanes, paralysant temporairement les opérations de contrôle sur les marchandises à l’entrée et à la sortie du port de Beyrouth, a été réparée en fin de journée, a indiqué un porte-parole de la direction des douanes, qui a précisé que le transit des marchandises a repris son cours normal jeudi avec « un certain niveau de congestion » lié au retard accumulé.

Le système a été à l’arrêt de 7h à 10h30 avant d’être rétabli une première fois, puis de retomber en panne de 12h30 à 19h30.

L’information concernant la panne informatique du système, baptisé Najm (acronyme arabe de Système d’information des douanes) avait été relayée mercredi par le président du syndicat des agents de transport libanais, Marwan el-Yama, cité par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Selon lui, la panne a provoqué d’importantes perturbations du transit des marchandises, ce qu’ont confirmé à L’Orient-Le Jour deux sources travaillant pour des sociétés de transport maritime et souhaitant rester anonymes pour des raisons professionnelles. « C’est l’enfer sur le plan logistique à chaque fois que cela arrive », affirme l’une d’elles. M. Yama avait, lui, évoqué « une congestion des camions chargés de marchandises ».

Plus rien ne passe

Selon une troisième source au port, cette fois, et qui n’est pas autorisée à parler à la presse, ce n’est effectivement pas la première fois que tombe en panne le système Najm, mis en place en 1997. « La dernière a eu lieu il y a quelques mois. À chaque fois, les douanes mettent un ou deux jours à remettre le système en marche », rappelle encore cette source. « Et si ce système ne fonctionne pas, plus rien ne peut passer dans un sens ou dans l’autre. Les navires peuvent continuer à décharger leurs marchandises tant qu’il reste de la place, ou récupérer ce qui a déjà été dédouané, mais c’est tout », ajoute-t-elle. « Tant que cela dure un ou deux jours, les répercussions peuvent être contenues, et même si la panne n’a rien à voir avec la direction du port, celle-ci peut décider de faire un effort sur les frais d’entreposage demandés aux clients », poursuit-elle.

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Les douanes n’ont pas communiqué sur les causes de la panne informatique, qui peut être liée à un problème de maintenance ou à l’ancienneté du système en place.

Le port de Beyrouth a été partiellement détruit par l’explosion du 4 août 2020, qui a relativement épargné son terminal conteneur et ses 16 grues géantes, à travers lesquels il génère l’essentiel de ses revenus. Il est géré par le Comité de gestion et d'exploitation du port de Beyrouth (GEPB) fondé en 1990 par l’État libanais, qui venait de récupérer la concession de cette infrastructure, contrôlée pendant 30 ans par une société privée. Le terminal conteneur est, lui, géré depuis 2022 par le géant français du transport et de la logistique, CMA CGM. C'est un port de taille moyenne où 2,55 millions de tonnes ont transité sur les 6 premiers mois de l’année, un total en hausse de 4,1 % en un an, selon les chiffres officiels les plus récents.

Une panne survenue mercredi sur le système informatique de l’administration des douanes, paralysant temporairement les opérations de contrôle sur les marchandises à l’entrée et à la sortie du port de Beyrouth, a été réparée en fin de journée, a indiqué un porte-parole de la direction des douanes, qui a précisé que le transit des marchandises a repris son cours normal jeudi avec...

commentaires (1)

C'est con, mais une application qui fait rentrer de l'argent dans les caisses de l'État, ca ne peut pas tomber en panne ! Sauf quand on ne renouvelle pas la licence du logiciel à temps. Heureux que la BDL paye encore ce genre de frais annuels rubis sur l'ongle à première demande des ministères. Ouf, on est sauvés.

Ca va mieux en le disant

21 h 01, le 05 octobre 2023

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Commentaires (1)

  • C'est con, mais une application qui fait rentrer de l'argent dans les caisses de l'État, ca ne peut pas tomber en panne ! Sauf quand on ne renouvelle pas la licence du logiciel à temps. Heureux que la BDL paye encore ce genre de frais annuels rubis sur l'ongle à première demande des ministères. Ouf, on est sauvés.

    Ca va mieux en le disant

    21 h 01, le 05 octobre 2023

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