Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Rassemblement des proches des victimes : "Nous avons eu notre dose de promesses trompeuses"

Les proches des victimes des explosions du 4 août au port de Beyrouth, ont assuré qu'ils ne s'arrêteront pas « avant que la justice ne soit rendue et que chaque personne impliquée dans le crime du siècle ne soit tenue responsable ».

Rassemblement des proches des victimes :

Mobilisation mensuelle, le 4 octobre 2023, d'une vingtaine de personnes pour dénoncer la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Photo Mohammad Yassine.

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi devant la statue de l'Emigré à Beyrouth, pour leur mobilisation mensuelle visant à dénoncer la double explosion au port de la capitale libanaise le 4 août 2020 et réclamer justice pour les victimes, au moins 235 morts et plus de 6.500 blessés dans une ville dont des pans entiers ont été ravagés.

Une manifestante tient des photos de la petite Alexandra Naggear, l'une des plus jeunes victimes des explosions du 4 août 2020. Photo Mohammad Yassine.


Dans un communiqué, les proches des victimes ont assuré qu'ils ne s'arrêteront pas « avant que la justice ne soit rendue et que chaque personne impliquée dans le crime du siècle ne soit tenue responsable ». 

Les proches ont aussi réclamé qu'une « solution légale et rapide soit trouvée pour juger ceux qui ont été libérés par des autorités non compétentes ».

Début juin, plus de quatre mois après des poursuites engagées par le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, contre le juge d’instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Souheil Abboud, avait nommé un magistrat, en l’occurrence le premier président de la cour d’appel, Habib Rizkallah, qui a accepté de se pencher sur ce litige sensible. Mais il n’a jusqu’à présent ni convoqué le juge d’instruction ni rendu de décision.

« Nous vivons sous un pouvoir autoritaire et des dirigeants qui contrôlent les rouages de l'État et de la justice, cette réalité n'est plus supportable », ont dénoncé les proches des victimes. « Il n'est pas acceptable que le dossier du port se perde dans les couloirs des politiciens qui ont l'habitude de dissimuler la vérité pour protéger leur propre peau. Nous ne permettrons à personne de toucher au dossier du port ou de souiller le sang de nos victimes avec ses mensonges, ses jeux et ses manigances. Nous avons eu notre dose de promesses trompeuses ».

Le 4 août dernier, la troisième commémoration de la tragédie avait rassemblé moins de manifestants que les années précédentes, et s'était globalement déroulée dans le calme. Des députés s'étaient joints à la mobilisation, mais leur présence avait été critiquée.

Les proches des victimes dénoncent l'obstruction de l'enquête, bloquée par de multiples interférences politiques, même si le juge Tarek Bitar a plusieurs fois tenté de la poursuivre. Fin août, le groupe principal des familles avait annoncé qu'une pétition en faveur d'une commission internationale d'établissement des faits a été signée par une majorité non précisée de députés libanais et sera bientôt présentée au Conseil de sécurité de l'ONU.


Une vingtaine de personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi devant la statue de l'Emigré à Beyrouth, pour leur mobilisation mensuelle visant à dénoncer la double explosion au port de la capitale libanaise le 4 août 2020 et réclamer justice pour les victimes, au moins 235 morts et plus de 6.500 blessés dans une ville dont des pans entiers ont été ravagés.Une...