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L'Arménie condamne "fermement" les arrestations d'ex-dirigeants du Haut-Karabakh

Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan participe à une conférence de presse conjointe avec son homologue françaisà Erevan, le 3 octobre 2023.Photo ALAIN JOCARD / AFP

L'Arménie a "fermement condamné" mercredi les arrestations "illégales" d'anciens dirigeants ou responsables des autorités séparatistes du Haut-Karabakh, accusant l'Azerbaïdjan de procéder à des "interpellations arbitraires".

"Nous condamnons fermement les arrestations par l'Azerbaïdjan des dirigeants du Haut-Karabakh", a déclaré le ministère arménien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les autorités arméniennes ont notamment évoqué la situation de Rouben Vardanian, qui avait dirigé le Haut-Karabakh de novembre 2022 à février dernier et a été placé en détention provisoire fin septembre, dans la foulée de la victoire éclair de Bakou contre les séparatistes arméniens de ce territoire montagneux.

Les séparatistes du Haut-Karabakh se sont opposés pendant plus de trois décennies à l'Azerbaïdjan, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l'automne 2020.

Après l'offensive éclair des forces azerbaïdjanaises en septembre 2023, la quasi-totalité de la population arménienne a fui la république autoproclamée du Haut-Karabakh et celle-ci a annoncé sa dissolution au 1er janvier 2024.

Depuis la fin de l’Empire russe, cette région montagneuse peuplée essentiellement d'Arméniens, qui la considèrent comme ancestrale, fait partie de l’Azerbaïdjan. Elle a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991 après la chute de l’Union soviétique, avec le soutien de l'Arménie. La communauté internationale n'a jamais reconnu la république autoproclamée.

La question continue d'empoisonner les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux voisins qui se vouent une haine tenace.

Mercredi, les autorités arméniennes ont ainsi regretté que "les forces de l'ordre de l'Azerbaïdjan continuent de mener des arrestations arbitraires", malgré les promesses de "respect des droits des arméniens" au Haut-Karabakh.

Parmi les anciens hauts responsables qui ont été arrêtés, selon Erevan, se trouvent également Arkadi Ghoukasian, Bako Sahakian, Araïk Haroutiounian, David Ishkhanian.

Il s'agit d'anciens présidents, ministres ou hommes d'Etats de la république autoproclamée.

Erevan a promis de faire "tout son possible" pour protéger leurs droits, "y compris devant des tribunaux internationaux".

La situation de certains de ces responsables alarme au-delà des frontières arméniennes. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a par exemple appelé au respect des droits de Rouben Vardanian, après son arrestation. Ses enfants ont affirmé lundi "craindre pour sa vie et sa santé", disant ignorer tout de ses conditions de détention.

Rouben Vardanian a été inculpé de financement du terrorisme et de la création d'une organisation armée illégale, selon l'Azerbaïdjan.

Le ministère arménien n'a pas indiqué quand et où les autres dirigeants auraient été arrêtés, ni pour quel motif.



L'Arménie a "fermement condamné" mercredi les arrestations "illégales" d'anciens dirigeants ou responsables des autorités séparatistes du Haut-Karabakh, accusant l'Azerbaïdjan de procéder à des "interpellations arbitraires".

"Nous condamnons fermement les arrestations par l'Azerbaïdjan des dirigeants du Haut-Karabakh", a déclaré le ministère...