Dans des tirs croisés sur les punaises de lit, les groupes politiques représentés au Parlement français ont rivalisé d'initiatives mardi pour inciter les pouvoirs publics à se saisir de l'angoisse croissante que suscitent ces insectes dans le pays.
Evoquant un "fléau", le patron des députés Renaissance a ouvert le bal dans la matinée. "Nous avons décidé de faire de ce sujet une priorité", avec le Modem et Horizons, les alliés du camp présidentiel, a expliqué Sylvain Maillard.
Le chef de file des macronistes à l'Assemblée nationale a annoncé la préparation d'une proposition de loi pour permettre de reconnaître le problème comme "une question de santé publique" et lancer un recensement du phénomène.
Infectés par des punaises de lit, au moins deux établissements scolaires, à Marseille et Villefranche-sur-Saône, dans le sud-est de la France, sont actuellement fermés pour être traités.
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, les punaises de lit ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides. Ce n'est pas "un motif à une panique générale", a estimé mardi le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, reconnaissant toutefois que "quand vous avez des punaises de lit, c'est l'enfer".
Les députés de la France Insoumise (extrême gauche) ont eux déposé une proposition de résolution appelant à un plan national de prévention, un fonds d'urgence et à la création de services publics de désinsectisation.
Le porte-parole des députés socialistes Arthur Delaporte propose quant à lui d'insérer "dans l'ensemble des contrats d'assurance obligatoires d'habitation une garantie contre les risques résultant d'une infestation aux punaises de lit", car "beaucoup de personnes renoncent" à agir "face au coût exorbitant du traitement ou traitent mal".
Le chef des députés Les Républicains (droite) Olivier Marleix a fait écho aux propos d'un journaliste, Pascal Praud, estimant que ce sujet était "lié à l'accueil des migrants".
Ce dernier est visé par une saisine de l'Arcom, le régulateur des médias, après avoir demandé sur la chaîne CNews si la recrudescence des punaises de lit pouvait être liée à l'immigration, des propos jugés racistes par plusieurs personnalités politiques.
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