Des hauteurs de Aïn el-Qabou aux sommets du 23, quai de Conti, le fils de Ruchdi et Odette Maalouf cultive un flegme devenu légendaire et une discrétion en décalage avec son époque.
L'écrivain franco-libanais a été élu le 28 septembre secrétaire perpétuel à l'Académie française. Photo AFP
Adam est un « incurable étranger », « mal ajusté », dit-il, sur « la terre natale comme plus tard sur les terres d’exil ». Alors il pense son identité par-delà les frontières : quand d’autres sont loyaux à une terre, lui est fidèle à un idéal de liberté. Son pays, il l’a quitté sans se retourner. Il a longtemps songé au départ, comme une conviction qui grandit en sourdine. Et puis, à l’aube de sa vie, il est parti pour ne plus revenir. Il a laissé derrière lui cet Orient, ce passé « sans avenir » qui occupe encore certaines de ses pensées, mais désormais comme une idée triste. Inspiré de la vie d’Amin Maalouf – que L’Orient-Le Jour a tenté en vain de contacter –, le personnage principal des Désorientés (Grasset, 2012) est accusé par ses pairs d’avoir « trahi » ses racines. Mais contrairement à son géniteur, lui n’a pas été érigé au fil...
Adam est un « incurable étranger », « mal ajusté », dit-il, sur « la terre natale comme plus tard sur les terres d’exil ». Alors il pense son identité par-delà les frontières : quand d’autres sont loyaux à une terre, lui est fidèle à un idéal de liberté. Son pays, il l’a quitté sans se retourner. Il a longtemps songé au départ, comme une conviction qui grandit en sourdine. Et puis, à l’aube de sa vie, il est parti pour ne plus revenir. Il a laissé derrière lui cet Orient, ce passé « sans avenir » qui occupe encore certaines de ses pensées, mais désormais comme une idée triste. Inspiré de la vie d’Amin Maalouf – que L’Orient-Le Jour a tenté en vain de contacter –, le personnage principal des Désorientés (Grasset, 2012) est accusé par ses pairs d’avoir « trahi » ses racines. Mais...
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Ceux qui l'ont élu à ce poste doivent l'être aussi non?
Bassil Rita
20 h 44, le 03 octobre 2023
Excellent papier très bien documenté (la marque de fabrique de ses 2 auteures) et qui ne tombe pas dans la tentation de l’hagiographie. Oui, Amin Maalouf a pris ses distances avec le Liban, ses quelques mots livrés à Joséphine Hobeika après son élection en témoignent aussi. Sans doute fatigué de se battre contre des moulins à vent. On l’aime quand même, il est à notre image le fils d’un monde qui s’éteint mais dont il porte très haut les couleurs, même s’il continue à se défendre d’en être le symbole.
Ceux qui l'ont élu à ce poste doivent l'être aussi non?
20 h 44, le 03 octobre 2023