Geagea réclame « vérité et justice » dans l'affaire Hasrouni

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a appelé vendredi le gouvernement, le pouvoir judiciaire et les forces de sécurité à « assumer leurs rôles » et à poursuivre l'enquête sur la mort d'Elias Hasrouni, un membre des Forces libanaises retrouvé mort dans le Sud début août.

« J'appelle le Premier ministre, les ministres de l'Intérieur et de la Justice, le procureur général et les juges d'instruction compétents à assumer leurs responsabilités et à demander aux forces de sécurité de poursuivre l'enquête jusqu'à son terme sur l'assassinat d'Elias Hasrouni, d'éliminer tous les obstacles sur son chemin, de révéler la vérité, d'appliquer la justice et de faire respecter le droit », a déclaré M. Geagea dans un communiqué.

M. Hasrouni, âgé de 72 ans, avait été retrouvé mort dans sa voiture le 2 août dans le village de Aïn Ebel, dans le sud du Liban. Il avait d'abord été déclaré mort dans un accident de voiture, avant que les FL et les Kataëb n'évoquent un potentiel assassinat et ne pointent du doigt le Hezbollah. Aïn Ebel est un village majoritairement chrétien situé dans une région chiite, sous l'influence du parti Hezbollah.

Dans son texte, le chef des FL a indiqué que les autorités avaient annoncé à son parti « ne plus être en mesure de poursuivre l'enquête sur le meurtre ... parce qu'elles en sont empêchées ».

Une accusation déjà lancée en début de semaine, dans un entretien à la presse, dans lequel il avait dénoncé une suspension de l'enquête. Une source du ministère de l'Intérieur avait toutefois démenti ces allégations mercredi à L'Orient-Le Jour et assuré que le ministère était « déterminé à poursuivre l'enquête sur le meurtre de Aïn Ebel et sur d'autres affaires ». Une source sde écurité avait, elle, refusé de donner des informations sur l'avancement de l'enquête, se contentant de dire que l'affaire était « très délicate ».

« C'est tout à fait inacceptable en tous points de vue. Nous savons que nous vivons dans un État corrompu dominé par le Hezbollah, mais nous refusons catégoriquement que les choses en arrivent au point d'empêcher une enquête sur l'assassinat d'un citoyen libanais en plein jour et aux yeux de tous », a encore déclaré M. Geagea.