Le ministre libanais sortant des Travaux publics, Ali Hamiyé, a annoncé samedi la fin des travaux de revêtement de la route reliant le village de Kfarchouba, frontalier d'Israël, aux collines adjacentes, qui avaient commencé il y a trois semaines.
« Cette route s'étend des limites de la localité jusqu'à la ligne de retrait (ligne bleue), à la frontière avec la Palestine occupée » (Israël), a rappelé le ministre, un proche du Hezbollah, qui a salué le fait que cette route a fait l'objet d'un décret du Conseil des ministres, « le premier qui établit la présence de l'État libanais dans cette région libérée », après le retrait des forces israéliennes en 2000, et dans une zone où le parti chiite est prépondérant. Il a ajouté que le décret comprend également « une extension de la route vers la frontière », dans une partie du territoire sous occupation israélienne.
Le ministre a remercié, en outre, l'association « Jihad al-Bina » pour le financement partiel des travaux. Cette organisation, la principale société de construction du Hezbollah, fait l'objet de sanctions américaines depuis 2007.
La région de Kfarchouba, dont certaines zones sont contestées entre le Liban et Israël, a été au centre de tensions ces derniers mois. Le 8 juin, un agriculteur libanais y avait défendu son lopin de terre contre l'incursion d'un bulldozer israélien. Le lendemain, des soldats israéliens avaient tiré des gaz lacrymogènes en direction de manifestants libanais à Kfarchouba lors d'une manifestation de solidarité avec cet agriculteur.
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