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L'Iran n'a pas mis de conditions à la libération d'un diplomate européen, selon un responsable UE


L'Iran n'a pas mis de conditions à la libération d'un diplomate européen, selon un responsable UE

Une image prise lors d'un appel vidéo depuis la prison d'Evin à Téhéran, le 7 août 2023, montrant le diplomate suédois de l'UE, Johan Floderus. Photo fournie par la famille à l'AFP

L'Iran n'a donné aucun détail sur d'éventuelles conditions qui permettraient la libération d'un diplomate de l'UE, de nationalité suédoise, détenu dans ce pays depuis plus de 500 jours, a indiqué vendredi un haut-responsable européen. Johan Floderus, 33 ans, a été arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui après un voyage touristique en Iran.

Ce Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l'Union européenne, est depuis détenu à la prison d'Evin à Téhéran, où sont retenus de nombreux opposants au régime iranien. « Premièrement, il n'a pas été formellement inculpé, au moins jusqu'à présent », a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat. Et « ils n'ont rien dit sur une quelconque condition préalable à sa libération, quelque chose que nous demandons depuis le tout début, depuis le premier jour », a-t-il ajouté.

Les autorités judiciaires iraniennes ont affirmé mardi que Johan Floderus avait « commis des crimes » en Iran et qu'une enquête était en cours. L'UE n'a aucune explication sur les raisons de l'arrestation de ce diplomate qui parle le farsi, la langue majoritaire en Iran, a également indiqué ce responsable européen. « Nous avons posé cette question un millier de fois, nous n'avons jamais reçu de réponse claire », a-t-il déploré. En juillet 2022, l'Iran avait annoncé l'arrestation d'un Suédois pour espionnage, sur fond de relations tendues entre Téhéran et Stockholm à la suite du procès en Suède d'un Iranien, condamné à perpétuité pour son rôle dans des exécutions de masse de milliers d'opposants par le régime iranien en 1988.

Plusieurs Etats occidentaux dénoncent ce qu'ils appellent « une diplomatie d'otages » de la part de l'Iran, qui consiste à arrêter des ressortissants occidentaux en vue d'obtenir des concessions comme la libération de ses propres ressortissants. L'UE est médiatrice dans les efforts d'une partie de la communauté internationale pour ressusciter l'accord limitant les capacités nucléaires iraniennes, signé en 2015, mais dénoncé par les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump.

Londres, Paris et Berlin ont annoncé jeudi le maintien des sanctions existantes contre l'Iran au-delà de la date limite fixée au 18 octobre dans cet accord nucléaire. Mais, selon ce responsable européen, cette position devient compliquée face aux efforts de l'Iran pour briser son isolement, comme il l'a fait par exemple en renouant avec l'Arabie saoudite. « Nous sommes davantage limités dans notre politique d'isolement de l'Iran, quand une partie importante de la communauté internationale est dans une toute autre approche », a reconnu ce responsable. « Nous avons moins d'outils, de capacités et de possibilités d'isoler l'Iran », a-t-il souligné.

L'Iran n'a donné aucun détail sur d'éventuelles conditions qui permettraient la libération d'un diplomate de l'UE, de nationalité suédoise, détenu dans ce pays depuis plus de 500 jours, a indiqué vendredi un haut-responsable européen. Johan Floderus, 33 ans, a été arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui après un voyage...