Un an déjà

Antoinette, tu nous as quittés il y a un an, sans nous prévenir, la maladie qui te minait il y a plusieurs années, tu nous l’avais précieusement cachée. Lorsque certains jours tu te sentais fatiguée, tu te dépêchais de nous tranquilliser en nous disant : C’est ma tension qui monte de temps en temps, ne vous inquiétez pas. Dans le fond de toi-même, tu sentais que ta fin était proche, tu as délicatement assigné à chacun de nous Nada, Emy, Marylène, Mia, Sami, Joe et moi un rôle à jouer, nous étions avec quelques membres de ta famille, dont Lydia et Élie, ta garde rapprochée.

Antoinette, je voudrais te tranquilliser pour les Restos du Cœur, nous allons continuer ta mission. La Providence ne nous a pas laissés tomber, ceux qui t’aidaient de ton vivant ont continué à le faire en ta mémoire.

Je veux t’annoncer aussi que nous avons rénové notre cuisine et donné un coup de neuf à notre resto pour être à la hauteur de nos objectifs. Il est vrai que nos bénéficiaires ont augmenté depuis ton départ, car tout en étant vigilants nous n’avons refusé personne comme tu l’avais toujours souhaité.

Antoinette, ta vie entière tu l’as consacrée aux nécessiteux, pour nous comme pour tous ceux qui t’ont connue, tu étais notre mère Teresa. Les bénéficiaires, tu les connaissais un à un, tu trouvais un plaisir à les servir toi-même et à rechercher une solution si possible à leurs problèmes.

Antoinette, le 15 de ce mois, nous serons tous réunis jeunes et vieux, bénéficiaires et donateurs, à ton restaurant pour chérir ta mémoire. Ta présence va nous manquer, mais le souvenir de ton sourire va nous accompagner. Je te demande de là où tu es d’intercéder en notre faveur auprès du Très-Haut pour que nous ayons toujours les moyens d’offrir des repas journaliers pour 500 personnes. Tu as placé pour nous la barre très haut, mais je te promets que nous n’allons pas, malgré la situation catastrophique du pays, nous décourager pour autant.

Chère Antoinette, maintenant que tu as retrouvé nos membres fondateurs Charles Hélou et Michel Eddé, repose en paix.