Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Diplomatie

Paris inquiet de "l'accumulation de moyens" militaires par Bakou à la frontière avec l'Arménie

Un soldat azéri plante le drapeau de son pays sur le haut d'une tour, dans la ville de Fuzuli, en Azerbaïdjan, le 26 novembre 2020. Photo AFP

La France a exprimé mardi sa "vive préoccupation face à l'accumulation de moyens" militaires par l'Azerbaïdjan à la frontière avec l'Arménie et à proximité immédiate du Haut-Karabakh, a souligné mardi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Anne-Claire Legendre a souligné que Paris s'inquiétait  également de "la persistance du blocage par Bakou du corridor de Latchine et de l'accès humanitaire". Le corridor est la seule route reliant le Nagorny-Karabakh à l'Arménie.

Erevan a accusé jeudi dernier l'Azerbaïdjan de préparer une "provocation militaire" en massant ses soldats le long de la frontière entre ces deux pays rivaux du Caucase et près de la région disputée du Nagorny-Karabakh.

De son côté, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a dénoncé "une nouvelle manipulation politique mensongère".

L'accumulation de moyens "intervient en contradiction des engagements pris dans le cadre des accords de cessez-le-feu et porte préjudice au processus de négociation", a réagi mardi la porte du ministère français. 

Elle a souligné que l'objectif devait rester d'aboutir "à une paix juste et durable". 

Elle a par ailleurs estimé que la situation humanitaire était "inacceptable en particulier dans le corridor de Latchine" et rappelé la pression des Européens "pour permettre un accès humanitaire".

L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont livré deux guerres pour la souveraineté de ce territoire montagneux, peuplé majoritairement d'Arméniens mais reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

La dernière guerre entre Bakou et Erevan, en 2020, s'était soldée par une défaite de l'Arménie, qui avait dû céder des territoires à l'Azerbaïdjan dans et autour du Nagorny-Karabakh.

Les tensions se sont aggravées ces derniers mois, avec des incidents armés intervenant régulièrement à la frontière. 

Le processus de paix est depuis au point mort, malgré les efforts de médiation de la Russie - un pays à l'influence historique dans cette région -, des Européens et des États-Unis.

Les tensions se sont aggravées depuis début juillet lorsque l'Azerbaïdjan a fermé la circulation dans le corridor de Latchine, la seule route reliant le Nagorny-Karabakh à l'Arménie, entraînant des pénuries dans la région. Mardi, un camion russe chargé d'aide humanitaire est toutefois arrivé dans la région.

La France a exprimé mardi sa "vive préoccupation face à l'accumulation de moyens" militaires par l'Azerbaïdjan à la frontière avec l'Arménie et à proximité immédiate du Haut-Karabakh, a souligné mardi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Anne-Claire Legendre a souligné que Paris s'inquiétait  également de "la...