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La journaliste Mariam Majdouline Laham convoquée par la justice libanaise

La journaliste Mariam Majdouline Laham convoquée par la justice libanaise

Une affiche sur la convocation de la journaliste Mariam Majdouline Laham. Photo tirée de la page Facebook de la journaliste

La journaliste Mariam Majdouline Laham a affirmé mardi à L'Orient-Le Jour avoir été appelée à comparaître mercredi matin devant le département central des enquêtes criminelles qui dépend du Procureur général près la Cour de Cassation Ghassan Oueidate et qui relève du ministère de la Justice.

Mme Laham affirme ne pas avoir été notifiée des motifs de sa convocation, mais pense qu’elle serait liée à un message posté sur le réseau social X (ex-Twitter) en juillet dernier, dans lequel elle accusait le président du haut tribunal chérié sunnite de Beyrouth, le juge Mohammad Ahmad Assaf, d'avoir tiré profit d'une affaire dont il était saisi.

« Le président du tribunal sunnite de Beyrouth Mohammad Assaf n'est pas protégé des suspicions dans le dossier du vol » d'un wakf sunnite, a écrit la journaliste le 26 juillet. « Je vous adresse la question suivante : comment acceptez-vous de ne pas vous désister du dossier alors que vous profitez directement d'une réduction de 40 % pour vos enfants à l'Université arabe » (qui fait partie du wakf, ndlr), avait-elle notamment écrit, en citant explicitement le juge.

La journaliste, qui est rédactrice en chef du site al-Tahari et contributrice au média Jousour, a assumé ses propos auprès de notre publication, estimant qu’il s'agissait bien d'un « conflit d'intérêt ». Elle assure de plus que le juge cherche à la poursuivre pour « diffamation » et l’accuse de chercher à « inciter la population sunnite » à prendre position contre lui. Elle ajoute que le magistrat a également remis en cause ses compétences de journaliste.

Interrogé à ce sujet par L’Orient-Le Jour, le président du syndicat des journalistes, Joseph Kossaïfi, a déconseillé à Mme Laham de se présenter devant le département central des enquêtes criminelles. « Notre syndicat a une position ferme et de principe, selon laquelle tout journaliste poursuivi dans une affaire de publication, ne doit comparaître que devant le tribunal des imprimés », a-t-il fait savoir. Un conseil que la journaliste ne compte pas suivre, nous a-t-elle affirmé.

Plusieurs convocations de journalistes ont dernièrement eu lieu au Liban. Fin mars, Jean Kassir, cofondateur du média Megaphone News, a été convoqué par le service de la Sécurité de l'État et Lara Bitar, rédactrice en chef du média de journalisme d'investigation The Public Source, par le Bureau de lutte contre la cybercriminalité. En juillet, la journaliste libanaise et vedette télé Dima Sadek avait été condamnée par la justice à un an de prison ferme, à la suite d'une plainte déposée contre elle il y a trois ans par le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, qui l'accusait de diffamation et de calomnie.

La journaliste Mariam Majdouline Laham a affirmé mardi à L'Orient-Le Jour avoir été appelée à comparaître mercredi matin devant le département central des enquêtes criminelles qui dépend du Procureur général près la Cour de Cassation Ghassan Oueidate et qui relève du ministère de la Justice.Mme Laham affirme ne pas avoir été notifiée des motifs de sa convocation, mais pense...