Israël et Bahreïn veulent renforcer leurs liens économiques

Israël et Bahreïn veulent renforcer leurs liens économiques, a affirmé lundi le chef de la diplomatie israélienne Eli Cohen lors d'une visite dans le royaume, l'un des rares pays du Golfe à avoir des relations officielles avec Israël.

Bahreïn, ainsi que les Emirats arabes unis, ont normalisé les liens avec Israël dans le cadre des accords dits d'Abraham signés en 2020 sous l'égide des Etats-Unis.

« Le ministre des Affaires étrangères (de Bahreïn) et moi-même avons convenu qu'il fallait travailler ensemble pour augmenter le nombre de vols directs, accroître le tourisme ainsi que le volume des échanges commerciaux et des investissements », a dit M. Cohen lors de l'inauguration de l'ambassade d'Israël à Manama.

Son homologue bahreïni Abdellatif al-Zayani a affirmé l' »engagement commun à renforcer et à cultiver des relations bilatérales qui, à terme, serviront au mieux les intérêts de tous les habitants de notre région ».

Eli Cohen est arrivé dimanche à Bahreïn, sa première visite officielle dans le Golfe.

Il a notamment abordé avec le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khalifa « l'importance de faire progresser un accord de libre-échange », a-t-il déclaré sur X, ex-Twitter. « Nous avons hâte d'élargir le cercle de la paix et de la normalisation à d'autres Etats de la région. »

M. Cohen a également visité la base de la Ve flotte de la marine américaine à Bahreïn, où il a discuté de la coopération en matière de sécurité maritime, selon un communiqué militaire américain.

Le gouvernement israélien, dont plusieurs responsables ont visité Bahreïn et les Emirats, multiplie les annonces de rapprochement possible avec d'autres pays de la région, en particulier l'Arabie saoudite, première économie arabe qui abrite les lieux les plus saints de l'islam. Mais Ryad fait de la résolution de la question palestinienne une condition sine qua non à toute normalisation.

« Il y a d'autres pays arabes et musulmans qui ont manifesté l'intérêt de rejoindre le cercle de la paix », a déclaré a déclaré Eli Cohen lors d'une conférence de presse à Manama, sans les nommer.

La semaine dernière, le ministre israélien a dit avoir échangé avec son homologue libyenne Najla al-Mangoush au cours d'une rencontre « inédite » à Rome mi-août, un entretien que Tripoli a toutefois décrit comme « non officiel » et qui a coûté son poste à la ministre libyenne après une vive polémique dans son pays.