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Réactions mitigées à l'appel au dialogue de Berry pour élire un président


Réactions mitigées à l'appel au dialogue de Berry pour élire un président

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil lors d'un événement du parti dans le Koura, le 31 août 2023. Photo Ani

L'appel jeudi du président du Parlement libanais Nabih Berry à engager un dialogue en vue de l'élection d'un nouveau chef de l'Etat suivi de séances électorales ouvertes à la Chambre, a suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique libanaise.

Dans un discours prononcé à l'occasion du 45e anniversaire de la disparition du fondateur du mouvement chiite Amal, l’imam Moussa Sadr, M. Berry s’est engagé jeudi à tenir des séances électorales ouvertes au Parlement, à condition qu’elles soient précédées d’un dialogue élargi qui réunirait les chefs de groupes parlementaires à l’hémicycle pendant sept jours. Le Liban est sans président depuis le 31 octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun.

Le chef des Kataëb Samy Gemayel a estimé que la suggestion du président du Parlement « est un aveu de sa violation volontaire à la Constitution ». « L'application de la Constitution ne doit pas être utilisée comme moyen de chantage. Le Parlement ne t'appartient pas, il appartient au peuple libanais », a-t-il écrit sur le réseau X (ex-Twitter), à l'adresse de Nabih Berry.

Le député de Tripoli Achraf Rifi a rejeté en bloc la proposition du président de la Chambre. « Nous refusons toute initiative qui n'est pas prévue par la Constitution pour élire un président. Il n'y aura pas de dialogue avant (l'élection d'un président) ni après », a-t-il déclaré sur la chaîne al-Jadeed.

« Ce que nous avons entendu du président Berry est bon et positif », a de son côté estimé le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, pourtant considéré comme un farouche adversaire de M. Berry « Notre condition donnée aux Français pour participer au dialogue était qu'une fois ce dialogue terminé, et quel qu'en soit le résultat, il doit y avoir soit un consensus consacré par une séance électorale au Parlement, soit nous accepterons le jeu de la concurrence démocratique lors de séances électorales successives », a-t-il estimé jeudi soir, lors d'un événement de son parti dans le Koura, au Liban-Nord. « C'est ce qu'ils nous ont promis. Ce que nous avons entendu du président Berry est bon et positif, et si les choses se passent ainsi nous aurons un président de la République en septembre ».

L'émissaire spécial du président français Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, avait proposé au cours de sa dernière visite au Liban une rencontre entre les différents acteurs politiques libanais pour le mois de septembre. Quant à M. Berry, il avait appelé plusieurs fois à un dialogue national, mais la forme de son initiative présentée jeudi est inédite.

L'appel jeudi du président du Parlement libanais Nabih Berry à engager un dialogue en vue de l'élection d'un nouveau chef de l'Etat suivi de séances électorales ouvertes à la Chambre, a suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique libanaise.Dans un discours prononcé à l'occasion du 45e anniversaire de la disparition du fondateur du mouvement chiite Amal, l’imam...