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Controverse en Belgique sur l'asile, Bruxelles s'inquiète de l'insécurité

Un drapeau belge. Photo d'illustration AFP

La région de Bruxelles a demandé jeudi au gouvernement belge de revenir sur sa décision de ne plus héberger les hommes seuls demandeurs d'asile, une mesure qui à ses yeux risque d'augmenter le nombre de SDF et l'insécurité dans la capitale européenne. Dans un communiqué, le gouvernement régional fait le lien entre la crise de l'asile en Belgique et la présence de "très nombreuses personnes sans abri" dans les rues de la capitale, particulièrement autour des grandes gares.

"Le gouvernement bruxellois doit constater que depuis plusieurs années, la situation socio-sanitaire et la sécurité de plusieurs quartiers se dégradent du fait de facteurs sur lesquels il n’a que peu de compétence institutionnelle", écrit-il, citant "le trafic de drogue et la criminalité qui l’accompagne, ainsi que la présence de très nombreuses personnes sans abri, demandeuses d’asile ou sans titre de séjour". Sont notamment concernés les quartiers de la Gare du Nord, et de la Gare du Midi, cette dernière étant un noeud ferroviaire pour les liaisons internationales depuis et vers Bruxelles. Un lieu de transit dont la situation "affecte l'image du pays tout entier".  Le gouvernement régional dirigé par le socialiste Rudi Vervoort réclame un plus grand soutien de l'échelon fédéral et notamment des renforts policiers dans ces gares.

Il appelle aussi le gouvernement fédéral à "assurer l’accueil de tous les demandeurs d’asile conformément à la loi", poursuit le communiqué. Mardi, la secrétaire d'Etat belge à l'Asile et la Migration, la chrétienne-démocrate flamande Nicole de Moor, a annoncé la suspension temporaire de l'accueil des hommes seuls dans le réseau fédéral d'hébergement des demandeurs d'asile, actuellement saturé. Elle a justifié la mesure par la volonté du gouvernement de privilégier l'accueil des familles avec enfants, et d'"éviter absolument que des enfants se retrouvent à la rue en hiver". 

L'annonce, critiquée à l'aile gauche du gouvernement fédéral (socialistes et écologistes), a suscité un tollé au sein des associations impliquées dans le soutien aux exilés. L'antenne belge de l'ONG Médecins sans frontières a dénoncé une "décision intolérable". "Après deux années de crise au cours desquelles les places pour les hommes seuls étaient déjà très limitées" cela risque d’"engendrer un nouvel afflux" de sans-abris à Bruxelles et dans tout le pays, a déclaré MSF, s'inquiétant de "l’impact sur la santé physique et mentale des personnes demandeuses de protection internationale". La Commission européenne a indiqué jeudi par la voix d'une porte-parole qu'elle allait contacter les autorités belges sur ce sujet. 



La région de Bruxelles a demandé jeudi au gouvernement belge de revenir sur sa décision de ne plus héberger les hommes seuls demandeurs d'asile, une mesure qui à ses yeux risque d'augmenter le nombre de SDF et l'insécurité dans la capitale européenne. Dans un communiqué, le gouvernement régional fait le lien entre la crise de l'asile en Belgique et la présence de...